M. Nourredine Bouterfa était l'invité de la Chaîne III hier : Sonelgaz tient à l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz Sonelgaz tient à l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz. C'est du moins ce qui ressort de l'intervention faite, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale par le P-DG de cette entreprise. En effet, lors de son passage dans l'émission "L'invité de la rédaction", M. Nourredine Bouterfa, est revenu sur les enjeux majeurs auxquels la société algérienne de l'électricité et gaz fait, et devrait faire face. Il entamera, donc, son intervention par l'augmentation des tarifs des prestations offertes par son entreprise. A en croire les dires du responsable, ce projet est bel et bien sur la table du gouvernement qui devrait trancher sur cette affaire : soit en accordant son feu vert quant à l'augmentation des tarifs soit en accordant des subventions à Sonelgaz. En attendant, les projets de la société sont soutenus grâce aux " fonds de tiroir et aux financements que nous venons de mettre en place" . Mais, toujours est-il que si la Sonelgaz n'obtiendra pas l'augmentation des tarifs durant l'année 2007, elle vivra "une situation très difficile". M. Bouterfa citera, en ce sens, l'éventuelle " rupture de la trésorerie" qui pourrait s'avérer élevée. Elle serait de l'ordre de quelque 10 milliards de dinars, selon, M. Bouterfa, qui évoquera par là même les problèmes qui subsistent entre la Sonelgaz et les mauvais payeurs : abonnés ordinaires, administrations et secteur économique. Les moyens susceptibles d'assurer le recouvrement de ces créances, qui sont estimées à pas moins de 20 milliards de dinars, ne sont très différents : la Sonelgaz fixera des échéanciers à ses clients. Mais, " en dernier ressort nous n'avons pas d'autres alternatives que la coupure", a noté, M. Bouterfa, indiquant que pour ce qui concerne " les investissements à court terme et ceux déjà engagés ", la Sonelgaz aurait assuré leurs financements, par contre, pour les projets à engager et qui sont nécessaires pour les années à venir, la société aura des problèmes à les réaliser, et ce, dans où elle n'aura pas les ressources ou les financements qu'il faut. La Sonelgaz aura également du mal à rembourser ses dettes qu'elle a contractées pour faire face aux investissements actuels. Evoluées à plus de 100 milliards de dinars. Elles sont, essentiellement, " constituées de dettes internes ", a précisé, M. Bouterfa, ajoutant que la puissance de la production électrique devrait connaître une nette amélioration cette année. Elle augmentera de 6 à 7 % par rapport à l'année écoulée pour se situer autour de 6 500 mw. De quoi satisfaire la demande croissante en électricité, notamment en période de grands froids. Ainsi donc, la prochaine réception de la centrale de Berouaguia avec 500 mw en janvier 2007 et l'entrée en service, bientôt, d'un bon nombre de groupes qui sont en plein réhabilitation actuellement limiteront les délestages auxquels nous n'auront recours que conjoncturellement et sur des périodes très courtes, rassure, M. Bouterfa.