Afin de permettre au groupe Sonelgaz de poursuivre son programme d'investissement à moyen terme, les pouvoirs publics sont en train d'examiner les différentes possibilités de financement. «Sonelgaz discute actuellement avec le ministère des Finances et celui de l'Energie et des Mines pour trouver des solutions (au problème de financement) au moins à moyen terme, c'est-à-dire d'ici 2013-2014», a déclaré hier le PDG de Sonelgaz sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. M Bouterfa a également ajouté que «des solutions se dessinent» pour résoudre ce problème. «Le financement du groupe doit être supporté par l'Etat et par les consommateurs», a souligné la même source, précisant que son groupe «compte opter pour des financements à long terme, garantis par l'Etat pour poursuivre son programme d'investissements». Questionné pour savoir si l'augmentation des tarifs de l'électricité est irréversible afin de pouvoir mener le programme de développement du groupe, M. Bouterfa a soutenu que «tôt ou tard il y aura une augmentation des tarifs». Sonelgaz compte investir prés de 3 000 milliards de dinars à l'horizon 2019, dont 40% seront consentis pour augmenter les capacités de production, alors que le reste du montant sera reparti sur des projets de transport et de distribution de gaz et d'électricité, selon M. Bouterfa. Le groupe cumule une dette de 350 milliards et des créances de l'ordre de 30 milliards de dinars auprès notamment des clients de basse tension, selon les chiffres fournis par M. Bouterfa. Le PDG de Sonelgaz a promis par ailleurs un hiver sans délestage en raison des capacités supplémentaires de 1500 MW dont dispose le groupe mais sans écarter toutefois des perturbations dans la distribution de l'électricité dans quelques villages isolés durant cette saison. R. E.