Le gouvernement de l'Autorité palestinienne a décidé, hier, la tenue d'élections municipales le 20 octobre, le premier scrutin palestinien depuis les législatives de 2006, remportées par le Hamas, a indiqué un responsable palestinien. Cette décision a été annoncée à la suite de la suspension le 2 juillet par le Hamas, au pouvoir à Gaza, des travaux de la Commission électorale centrale (CEC) dans le territoire palestinien, à la veille de l'enregistrement des électeurs, étape clé de la réconciliation nationale. Les municipales risquent de se limiter à la seule Cisjordanie, compte tenu des désaccords avec le Hamas au pouvoir à Gaza et Israël, qui interdit toute activité politique palestinienne à Jérusalem-Est, occupée et annexée en 1967. Un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, a dénoncé une escalade de l'Autorité dans le blocage de la réconciliation. "Cette décision, si elle est officielle, contrevient à l'accord de réconciliation, à laquelle il porte un coup en tentant d'imposer un fait accompli", a-t-il déclaré. L'an dernier, l'Autorité palestinienne, qui gouverne les zones autonomes de Cisjordanie, avait déjà convoqué à deux reprises des élections municipales, pour le 9 juillet 2011, puis pour le 22 octobre de la même année, avant de les reporter sine die pour permettre la mise en œuvre de la réconciliation, et par conséquent leur tenue dans l'ensemble des Territoires palestiniens. Le président palestinien Mahmoud Abbas a tiré acte de l'enlisement de la réconciliation en nommant le 16 mai un nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Fayyad, qui a entrepris la convocation d'élections municipales dans la seule Cisjordanie, au moins dans un premier temps, des décisions critiquées par le Hamas. constamment repoussées.