Le puriste du diwan marocain maâllem Hassan Boussou et la chanteuse malienne Fatoumata Diawara, ont fait vibrer le public mardi dernier, lors d'un spectacle organisé dans le cadre de la cinquième édition du "Festival culturel international de musique diwan". Cette troisième soirée puise son inspiration dans l'univers musical commun aux pays du Maghreb et du Sahel. Dans la pure tradition de la communauté des gnawa du Maroc, Hassan Boussou accompagné de huit choristes, joueurs de qraqeb et danseurs entame son spectacle en procession soutenue de trois tambours suivie d'un long spectacle de danse où se mêlait folklore local et "Koyo", une danse traditionnelle des gnawa. Le public s'est laissé entraîner par les danseurs de la troupe descendus de la scène pour se mêler aux spectateurs pendant que le Maâllem entamait un enchaînement de plusieurs morceaux du diwan marocain avec des oscillations rythmiques imposées par le jeu de gumbri limpide et puissant de Hassan Boussou. Le digne fils de Hmida Boussou, éduqué dans la tradition gnawa de Casablanca a représenté le diwan marocain lors de ce festival selon des spectateurs heureux de retrouver cette musique. La seconde partie de la soirée était dédiée à l'auteur, compositeur et interprète malienne Fatoumata Diawara dont la musique s'inspire de l'aire culturelle Wassoulou de l'Afrique de l'ouest à cheval entre le Mali, la Guinée et la Côte d'Ivoire. Cet univers culturel chargé de musiques tribales, Fatoumata Diawara le présente sur scène, en alternant guitare et kamele n'goni, un instrument proche de la kora, dans un emballage de musique folk et en s'exprimant en "bambara", langue majoritaire au Mali, pour chanter le retour de la paix et de l'amour dans son pays.