La levée de toutes les contraintes administratives et bureaucratiques entravant la création de start-up, créatrices de richesses et d'emploi, par de jeunes entrepreneurs, a été préconisé hier par des experts, lors d'un séminaire consacré à la formation d'investisseurs et d'entrepreneurs innovants, organisé conjointement par Algerian start-up initiative (ASI) et le programme américain GIST, initiative globale des sciences et technologies. Le co-fondateur d'ASI, M.Brahim Embouazza, a déploré de son côté les lenteurs administratives et bureaucratiques qui entravent la création d'entreprises à même de créer de la valeur ajoutée dans des secteurs porteurs, par des jeunes fraîchement diplômés. Il ne manquera pas cependant de saluer au passage tous les efforts déployés par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) en vue d'encourager la création de jeunes entreprises, il a regretté la lenteur des procédures et le manque d'outils techniques et pédagogiques pour accompagner ces jeunes. Il indiquera que l'ASI organisait des conférences en collaboration avec des experts américains, européens et asiatiques ainsi que des membres de la diaspora algérienne établie aux Etats-Unis pour assurer une assistance technique aux jeunes entrepreneurs. Il a ajouté qu'en 2010, cette organisation a réussi à assurer des formations à une centaine de créateurs de start-up au niveau d'une vingtaine d'universités implantées à travers le territoire national et devrait accompagner d'autres jeunes dans le montage de leurs projets à l'aide de fonds octroyés par différents mécènes. De son côté, M.Ahmed Boubakeur, professeur et directeur de la formation continue et des relations extérieures à l'Ecole nationale polytechnique a soutenu que malgré l'existence d'un cadre juridique et d'organismes de soutien à la création d'entreprises, "ce qui manque réellement, c'est l'investissement à capital risque". En dehors de toutes les lourdeurs administratives qui prolongent la durée de création des entreprises, les banques ne prennent pas le risque en cas d'échec du projet, a-t-il dit, déplorant le fait qu'il y a des Algériens très entreprenants et très motivés titulaires de brevets et qui n'arrivent pas à créer leurs start-up. Pour le même responsable, l'Algérie manque d'une vision permettant d'évaluer l'impact économique réel et les retombées positives comme la création de la richesse et de l'emploi ainsi que la participation à la croissance du tissu national de PME. M. Sofiane Badri, membre de l'ASI a rappelé la création récemment de "Casbah Business Angels", un fonds d'investissement initié par un groupe d'hommes d'affaires et d'opérateurs économiques algériens établis aux Etats-Unis pour assurer un accompagnement financier et technique des ''business plans'' de jeunes porteurs de projets dans le but de les aider à les concrétiser sur le terrain. Soulignons enfin que cette rencontre de deux jours a vu la participation notamment de jeunes étudiants et entrepreneurs, d'experts algériens et américains issus du monde de l'entrepreneuriat et de Fonds d'investissements spécialisés dans l'accompagnement des start-up et que la deuxième journée sera consacrée à des séances de coaching et de présentation, par des porteurs de projets, de leurs business plan à un jury mixte composé d'experts algériens et américains.