L'Algérie est un pays capable d'exploiter des énergies renouvelables en grande quantité notamment en se dotant de panneaux photovoltaïques et d'éoliennes. C'est pour cette raison qu'elle fait désormais partie du projet Desertec avec ses voisins frontaliers à savoir la Tunisie et Le Royaume chérifien. La finalité étant de parvenir à subvenir à plus de 90% de leurs besoins en électricité mais aussi d'exporter notamment dans les pays européens. Au mois de juin dernier, l'initiative industrielle Dii a présenté, en Allemagne, son étude "Desert Power 2050" qui reprend les grandes lignes du projet Desertec et qui précise toutefois que l'Algérie avait une capacité exceptionnelle de production d'énergies renouvelables. Equipée de panneaux photovoltaïques et d'éolienne l'Algérie pourrait devenir un acteur majeur des énergies renouvelables dans la région tout en conservant une certaine indépendance sur le plan énergétique. Un pays comme l'Algérie peut à lui seul produire un volume de 1 000 MW/heure grâce à des centrales solaires. Il y a une dizaine d'années, est né le projet Deserterc qui considère que si l'on recouvrait moins de 0,5% des déserts mondiaux (qui représentent une surface de 40 millions de km²), de centrales solaires thermiques, de panneaux photovoltaïques ou d'éoliennes, cela suffirait à répondre à la demande d'électricité internationale. Ce projet implique de nombreux partenaires et notamment les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA) car le Sahara étant un désert très ensoleillé de 10 millions de m², ils pourraient grâce à celui-ci couvrir une grande partie de leurs besoins en électricité. Avec le surplus produit, ils pourraient dynamiser leur économie en l'exportant. Ce secteur de l'électricité produite dans le désert est estimé à 60 milliards d'euros. De plus, les besoins en électricité ne cessent de croître, principalement dans les pays de MENA qui devraient voir leur demande quadrupler d'ici 2050. Le projet Desertec est soutenu par l'initiative industrielle Dii, créée en 2009, composé de nombreux partenaires en provenance de 15 pays. Le but final étant de créer un nouveau marché des énergies renouvelables produites dans le désert et permettant aux pays producteurs d'en être les acteurs principaux. De plus, le projet Desertec réfléchit aux problématiques de transport de cette électricité pour que celui-ci reste également dans une logique d'économies d'énergie. L'Algérie devrait ainsi installer d'ici 2014 de nouvelles centrales solaires permettant une importante production d'électricité. Avec cette activité, l'Algérie devrait toucher une part conséquente des 60 milliards d'euros estimés de ce nouveau marché et ainsi dynamiser son économie. Des entreprises ont déjà signés pour lancer des projets d'exploitation d'énergie solaire et cela devrait continuer au fil des ans. Si les pays européens achetaient l'électricité produite dans les déserts à hauteur de 20% de leurs besoins, ils pourraient réaliser d'importantes économies budgétaires. Effectivement, l'économie serait de 30 euros par megawatt/heure importée. L'Europe pourrait à ce moment diminuer sa dépendance aux énergies fossiles et au nucléaire.