Une augmentation de 14, 49% des actes anti-musulmans ont été constaté durant le premier semestre 2012 en France, a indiqué hier l'Observatoire contre l'islamophobie. Ainsi et pour l'année 2012, la tendance de ces actes est en train de se confirmer, a précisé le président de l'Observatoire, M. Abdellah Zekri. Au total, les actes islamophobes ont augmenté au premier semestre 2012 de 14,49 %. Ce sont des actes "pour lesquels il y a eu dépôts de plaintes et de mains courantes dans les commissariats", a précisé M. Zekri en soulignant que ce bilan a été vérifié par le ministère de l'Intérieur."Malheureusement, ces chiffres sont au-dessous de la réalité, car nombreux sont les musulmans qui ne souhaitent pas porter plainte, considérant à tort ou à raison, qu'il n'y aura pas d'aboutissement", a déploré Abdallah Zekri. "Il est vrai que certains parquets classent souvent les affaires sans suite, sous prétexte que ceux qui ont commis les infractions, ne sont pas identifiés ou que les enquêtes n'ont pas trouvé de preuves suffisantes pour poursuivre. Néanmoins, il y a des cas où les preuves existent et leurs auteurs ne sont pas inquiétés", a-t-il dit.Les actes répertoriés sont classés en deux catégories: actions (violences, incendies ou tentatives, dégradations et vandalisme) et menaces (propos et gestes menaçants, tracts et courriers et inscriptions), a précisé l'Observatoire.D'autre part, l'Observatoire contre l'islamophobie a constaté une augmentation de 34% des actes anti-musulmans durant les années 2010-2011, en France. Il est vrai que les différents débats sur le Hallal, les minarets, la burqua, la laïcité, l'identité nationale, l'immigration et les prières des rues, ont libéré la parole des extrémistes sans compter les déclarations d'hommes politiques soucieux de se maintenir au pouvoir en estimant que les Musulmans sont un problème pour la France", a souligné le président de l'observatoire Abdallah Zekri. Ainsi, l'observatoire, estime, par ailleurs, qu "il serait intéressant de connaître, en plus de ces statistiques, le nombre d'affaires dont les coupables furent identifiés, arrêtés et traduits devant la justice et surtout avoir le résultat sur leur condamnation"."Tant qu'il n'y aura pas de peine exemplaire, il ne faut pas s'étonner de la répétition de tels actes, ex : la profanation des tombes de militaires musulmans à Carcassonne, (deux fois en un mois) et l'acharnement de tags racistes à répétition sur les murs de certaines mosquées", a fait valoir l'observatoire dans un communiqué.