Le conglomérat américain General Electric (GE) a confirmé cette semaine son objectif d'une croissance à deux chiffres de ses bénéfices cette année, en dépit d'un recul de 18% de son bénéfice net au second trimestre. Le conglomérat, dont les activités brassent la plupart des secteurs de l'économie, a annoncé un bénéfice net à 3,105 milliards de dollars, en recul de 18% sur un an, selon des résultats publiés cette semaine, qui ont malgré tout dépassé légèrement les attentes du marché. Le bénéfice courant par action est ressorti à 0,38 dollar, soit 1 cent de mieux que la prévision moyenne du marché. Le chiffre d'affaires a augmenté de son côté de 2% à 36,5 milliards de dollars, mais légèrement en deçà des attentes des analystes qui tablaient sur 36,80 milliards. En dépit d'une économie mondiale volatile, le P-DG de GE, Jeff Immelt a maintenu ses prévisions de bénéfices pour l'ensemble de l'année, grâce notamment à un bon niveau d'activité. Les ventes dans le secteur industriel de GE ont ainsi progressé sur un an de près de 9%. Le chiffre d'affaires dans les marchés émergents a augmenté de 17%, soutenu par une croissance à deux chiffres en Australie, au Canada, en Chine, en Amérique latine ou en Russie. Les résultats aujourd'hui démontrent que nous menons comme prévu notre stratégie de croissance en dépit d'une économie mondiale encore très volatile, a affirmé M. Immelt, cité dans un communiqué, qui ajoute que son groupe a terminé le trimestre avec un carnet de commandes record. Les commandes tous secteurs confondus ont augmenté de seulement 1% sur un an, mais de plus de 3% si on exclut le secteur des éoliennes, en baisse de 37% par rapport à l'exercice précédent qui avait été marqué par une série d'importants contrats. Les commandes d'équipement ont ainsi augmenté de 8%, grâce notamment à une commande de 176 locomotives pour le marché américain. Dans le secteur de l'énergie, GE a également engrangé une commande en Australie pour la fourniture de plusieurs turbines et générateurs devant permettre la production de quelque huit millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, même si le niveau général des commandes dans ce secteur a ralenti. Le chiffre d'affaires dans ce secteur a toutefois progressé de 15% sur un an à près de 12 milliards de dollars. Nos perspectives industrielles restent positives. Les marges se sont stabilisées et les secteurs de l'énergie et des transports se sont très bien comportés avec une croissance à deux chiffres des bénéfices, s'est félicité M. Immelt dans ce communiqué. Dans le domaine financier, GE Capital a vu son chiffre d'affaires chuter de près de 8% à 11,46 milliards de dollars, mais son bénéfice net augmenter de 31% à 2,12 milliard de dollars, en raison notamment d'une amélioration du marché de l'immobilier, selon GE. La situation en Europe reste préoccupante, mais gérable, selon GE. Compte tenu de ces améliorations, GE Capital va de nouveau être en mesure de verser un dividende au groupe GE, sa maison mère.