L'agence de notation financière Moody's a abaissé de "stable" à "négative" la perspective de la dette publique de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg. Le ministère des finances allemand a répliqué, assurant que l'Allemagne reste "l'ancre de stabilité de la zone euro". L'agence Moody's justifie sa décision en raison de "l'incertitude croissante" sur l'issue de la crise de la dette en zone euro. Dans son communiqué, elle évoque notamment "la probabilité de plus en plus forte d'une sortie de la Grèce de l'euro" et l'"impact" d'un tel événement sur des Etats-membres de la zone euro. "Même si un tel événement est évité, il existe une probabilité de plus en plus forte qu'une aide à d'autres Etats de la zone euro, notamment l'Espagne et l'Italie, soit requise", ajoute Moody's. Les dettes de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg jouissent actuellement auprès de Moody's de la meilleure note possible, soit un triple A, censé refléter la confiance des investisseurs dans la solvabilité de ces pays. Mi-juillet, Moody's avait dégradé de deux crans la note de solvabilité de l'Italie, évoquant déjà un risque de "contagion" de la crise de la zone euro. Réaction allemande L'Allemagne va continuer d'exercer son rôle d'ancre de stabilité dans la zone euro, a déclaré le ministère allemand des Finances, avant-hier soir, après l'abaissement de la perspective de la dette publique de l'Allemagne par l'agence de notation financière Moody's. L'Allemagne va tout faire avec ses partenaires pour surmonter le plus rapidement possible la crise de la dette européenne, a ajouté le ministère dans un communiqué. Il indique avoir pris connaissance de l'opinion de Moody's et relève que les risques dans la zone euro mentionnés par l'agence de notation ne sont pas nouveaux. Cette estimation met surtout en avant les risques à court terme, alors que les perspectives de stabilisation à long terme restent non mentionnées, ajoute le ministère. La zone euro a mis sur les rails une série de mesures qui doivent conduire à une stabilisation durable de la zone, assure-t-il. L'Allemagne elle-même se trouve dans une situation économique et financière solide, affirme le ministère qui rappelle attendre à partir de 2014 un budget à l'équilibre. Il souligne que la capitalisation du secteur bancaire s'est sensiblement améliorée et que les perspectives de croissance de l'économie allemande sont solides. Sur les marchés internationaux financiers, la confiance en l'Allemagne est forte; cela se reflète dans le taux bas de refinancement des obligations allemandes, ajoute le ministère. Moody's a abaissé, avant-hier soir, de stable à négative la perspective pour la dette publique de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg, en raison de l'incertitude croissante sur l'issue de la crise de la dette en zone euro. Dans son communiqué, l'agence de notation évoque notamment la probabilité de plus en plus forte d'une sortie de la Grèce de l'euro et l'impact qu'aurait un tel événement sur des Etats membres de la zone euro. Les dettes publiques de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Luxembourg jouissent auprès de Moody's d'un triple A, la meilleure note possible, censée refléter la confiance des investisseurs dans la solvabilité de ces pays.