Le groupe pétrolier norvégien Statoil a dégagé un bénéfice quasi stable au deuxième trimestre, à 26,4 milliards de couronnes (3,6 milliards d'euros), grâce à un bond de sa production, a-t-il annoncé, avant-hier. Au cours du trimestre écoulé, le géant norvégien de l'énergie a produit 17% d'hydrocarbures de plus qu'à la même période de l'an dernier pour atteindre 1,98 million de barils équivalent-pétrole par jour (mbep/j). Statoil a expliqué cette forte augmentation par deux facteurs, une forte hausse (+33%) de l'extraction de gaz naturel et d'importants travaux d'entretien qui avaient pesé sur la production l'an dernier. L'augmentation des volumes produits, malgré une grève dans le secteur pétrolier norvégien déclenchée fin juin, a largement compensé le reflux du cours du baril depuis un an. Supérieur aux attentes, le résultat net de Statoil est sensiblement supérieur à celui publié le même jour par son concurrent anglo-néerlandais Shell, lequel a engrangé 4,1 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros). Comme à la même période l'an dernier, les bénéfices du norvégien incluent des éléments exceptionnels, tels que la vente de ses stations-service au québécois Couche-Tard ou encore celle d'actifs en mer du Nord au britannique Centrica. Le résultat d'exploitation a, lui, progressé de 2%, à 62 milliards de couronnes, pour un chiffre d'affaires en augmentation de 19%, à 200,7 milliards. Fort de ses bons résultats, Statoil a confirmé son objectif de production pour l'année en cours, à savoir une progression de 3% par rapport à 2010, un niveau qui devrait ensuite rester stable en 2013. A plus long terme, le groupe compte toujours porter sa production à environ 2,5 mbep/j en 2020 grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements. Pour ce faire, il prévoit de maintenir à son niveau actuel sa production sur le plateau continental norvégien malgré un amenuisement des ressources, et de doubler sa production à l'international. En mai, Statoil a ainsi conclu un ambitieux partenariat avec le russe Rosneft en vue d'explorer conjointement de vastes zones de l'Arctique et de l'Extrême-Orient. Après deux découvertes importantes en Norvège et en Tanzanie lors du trimestre écoulé, la compagnie va aussi donner un coup d'accélérateur à ses investissements de prospection, prévoyant d'y consacrer quelque 18 milliards de dollars cette année contre 17 milliards prévus jusqu'à présent. En début de matinée, l'action s'adjugeait 2,06% à la Bourse d'Oslo, surperformant le marché qui prenait 0,75% au même moment.