Le Soudan et le Soudan du Sud doivent accepter des compromis pour régler les différends qui empoisonnent leurs relations depuis la partition soudanaise et les ont conduits au bord de la guerre, a estimé, hier, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à Juba. Il est urgent que les deux parties, Nord et Sud, aillent au bout de leurs efforts et parviennent dans les plus brefs délais à des accords sur toutes les questions en suspens, a déclaré Mme Clinton devant la presse, après avoir rencontré le président sud-soudanais Salva Kiir et son ministre des Affaires étrangères, Nhial Deng Nhial. Les deux pays vont devoir trouver des compromis pour combler les divergences qui subsistent entre eux, a-t-elle ajouté, en référence aux litiges non réglés par l'accord de paix signé en 2005 entre Khartoum et Juba et ayant débouché sur l'indépendance du Soudan du Sud, le 9 juillet 2011. Même si le Soudan du Sud et le Soudan sont désormais des Etats séparés, leurs destins restent inextricablement liés. Les promesses de prospérité reposent sur les perspectives de paix, a-t-elle souligné. La chef de la diplomatie américaine est arrivée, hier matin, au Soudan du Sud pour une brève étape dans le plus jeune Etat du monde, dans le cadre d'une longue tournée en Afrique dont elle visitera sept pays. Mme Clinton, plus haute personnalité américaine à se rendre au Soudan du Sud depuis la partition du Soudan, ne devait rester que trois heures environ à Juba, avant de retourner à Kampala, la capitale ougandaise, où elle est arrivée, dans la soirée d'avant-hier, en provenance du Sénégal.