Les Congolais ont commencé à voter, hier, pour le deuxième tour des législatives que le parti au pouvoir est assuré de remporter haut la main. Le scrutin a débuté à 06h00 GMT comme prévu là où les bureaux ont ouvert à l'heure mais des retards ont été constatés en plusieurs endroits. Il doit s'achever à 17h00 GMT. Dans la capitale Brazzaville, les opérations de vote ont été retardées dans plusieurs bureaux par l'absence de matériel électoral: urnes, isoloirs, bulletins, encre. Des retards avaient déjà marqué le début du premier tour, le 15 juillet, mais les autorités avaient promis une amélioration. Pour le deuxième tour, nous avons pris toutes les dispositions pour que les bureaux (sur l'ensemble du pays) s'ouvrent de façon synchronisée dès 07h00 du matin (06H00 GMT), avait affirmé Henri Bouka, président de la Commission d'organisation des élections (Conel). L'affluence était par ailleurs très faible, hier matin, dans la capitale. Au premier tour, aucun chiffre n'avait été communiqué officiellement concernant le taux de participation, mais l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH) l'avait estimé à 15%. Il reste 67 sièges à pourvoir sur les 136 de la future Assemblée nationale. Le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) du président Denis Sassou Nguesso, ancien parti unique et au pouvoir depuis 1997, a engrangé au premier tour 57 des 69 sièges pourvus et compte une quarantaine de candidats en ballotage. L'Assemblée comptera 136 élus, sur les 139 prévus, car trois circonscriptions de la capitale Brazzaville n'ont pu voter faute de révision des listes électorales après l'explosion début mars d'un dépôt de munitions. La catastrophe a fait près de 300 morts et 17 000 sans abris, dont près de la moitié vit dans des camps de fortune