Plusieurs communes d'Algérie connaissent depuis le début de l'été et en particulier depuis mercredi dernier des perturbations d'alimentation en électricité au point où Alger a été plongée dans les soirées de mercredi et jeudi dans le noir. Le réseau de transport par tramway a été également affecté par ces perturbations. Ces coupures ont été, certes rétablies après une heure de coupure, mais force est de reconnaitre que celles-ci ont bel et bien perturbé la quiétude des citoyens. Des justificatifs à ces coupures, le P-DG de Sonelgaz, M. Noureddine Boutarfa, avait remarqué que dernièrement ces coupures sont expliquées par une progression de la demande de 14,4%, alors que les investissements en infrastructures électriques ont été consentis sur la base de prévisions de croissance de 6,5%. Le recours accru à la climatisation participe également à cette coupure momentanée de l'électricité dans la mesure où il induit des pics de consommation exceptionnels depuis le mois de juin dernier. Selon un scénario de Sonelgaz, la demande nationale en électricité est appelée à augmenter de plus de 14% durant cet été 2012, sur la base de hausse des températures qui pourraient s'accompagner de chaleurs caniculaires. Au mois de septembre dernier, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, avait pourtant affirmé que le problème des délestages sera à partir de l'été 2012 réglé. Ce qui n'est, pour le moment pas le cas. D'ailleurs est-il aussi important de noter ce qu'a indiqué, mardi dernier, le PDG de cette filiale du groupe Sonelgaz, Abdelkader Boussourdi en déclarant, entre autres que "Notre plan d'investissement, destiné à améliorer la capacité de notre réseau électrique, est freiné par plusieurs entraves, notamment la lourdeur administrative liée à l'obtention des autorisations de travaux de sous-sol et des assiettes foncières nécessaires pour la création de nouveau postes électriques". D'autre part, il a bien reconnu que "Notre réseau actuel est incapable de transporter l'énergie demandée. Il n'arrive pas à supporter le tirage demandé des abonnés en été où la chaleur pousse à consommer d'avantage d'électricité, ce qui nous met devant la nécessité d'accélérer notre plan d'investissement, d'autant que la demande à Alger est passé de 8% à 14% annuellement". Pour lui, " les société prévoit cette année l'élargissement du réseau électrique de 900 km. La capitale est alimentée par une vingtaine de postes "source" et, elle a donc besoin d'une autre quinzaine pour garantir une distribution sans coupures. D'autres raisons justifient selon la Sonelgaz ces coupures d'électricité à savoir, les phénomènes de fraude, du piratage d'électricité, de vol d'équipement, et d'agressions causé par les travaux au niveau du sol ont accentué la vulnérabilité du réseau. Et selon le P-DG de la Sonelgaz, l'Algérie aura besoin de mobiliser une puissance supplémentaire de 1.200 MW afin de pouvoir couvrir une demande exceptionnelle durant les périodes caniculaires. A la lumière de ces explications, il est évident que beaucoup de travail reste à faire pour la Sonelgaz, malgré les efforts consentis. De plus, les pouvoirs publics se doivent donc de réaliser des centrales électriques et de les multiplier dans notre pays censé être un pays des hydrocarbures. Si le réseau de l'eau potable a connu de grandes réalisation permettant d'arriver à assurer l'alimentation de cette source vital à 90% environ, il est temps pour la Sonelgaz de suivre l'exemple régler ce problème des coupures d'électricité qui se répète aussi bien en été qu'en période d'hiver.