Le produit intérieur brut (PIB) de la Grèce s'est contracté de 6,2% au deuxième trimestre 2012 sur un an, après une contraction de 6,5% au premier trimestre, selon les premières estimations rendues publiques, hier, par l'autorité des statistiques grecques. Alors que le pays traverse sa cinquième année de récession, les institutions financières n'ont cessé ces derniers mois de mettre en garde contre une récession en 2012 pire que prévu, la Banque de Grèce tablant désormais sur une chute du PIB annuel de 4,5%, après un recul de 6,9% en 2011. Dans son dernier rapport sur la Grèce, la Commission européenne a également renvoyé à 2014 le retour à la croissance. Le nouveau gouvernement du conservateur Antonis Samaras soutenu par les socialistes et la gauche modérée a fait du retour à la croissance sa priorité, alors que le taux de chômage a aussi explosé, s'établissant à 23,1% en mai. Mais la reprise d'une économie tirée par la consommation intérieure est entravée par l'austérité budgétaire imposée au pays surendetté par ses bailleurs de fonds UE, BCE et FMI, et par le retard pris dans les réformes structurelles.