On se rappelle bien lors des travaux de la 13e conférence des présidents des banques maghrébines le 21 juin 2012, le Gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci avait déclaré, que " le risque bancaire est maîtrisé en Algérie qui commence à s'acquitter de son nouveau devoir de notation des banques. ". À 24 %, le ratio de solvabilité bancaire des banques (publiques et privées) est " très appréciable ", selon M. Laksaci. Ainsi, le gouverneur de la Banque d'Algérie avait alors annoncé que son institution financière débute sa mission de notation des banques opérant dans le pays (nationales comme étrangères). À titre d'expérimentation, deux banques, l'une privée et l'autre publique, ont fait l'objet de cette notation. L'année prochaine, toutes les banques seront placées sous cette évaluation. Mohamed Laksaci y voit une meilleure prise en compte du risque bancaire : " C'est une nouvelle orientation de la supervision sous l'angle des risques, car le système de notation permet de classer les banques selon le niveau de leurs performances par rapport au niveau de leur maîtrise des risques. " Et justement, le Délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), M. Abderezak Trabelsi., vient de déclarer que "La Banque d'Algérie travaille sur un projet pilote d'un organisme de notation des banques qui est actuellement dans sa phase d'élaboration technique". Ainsi, il indique que trois options sont actuellement examinées: disposer d'un outil de notation de création locale avec un personnel également local formé à cet effet ou créer une société mixte en partenariat avec une agence de notation étrangère ou carrément avoir plusieurs agences de notation, a précisé M. Trabelsi. Mais jusqu'ici "rien n'a été décidé par cette institution", a-t-il affirmé. Evoquant l'importance de cette opération, M. Trabelsi a indiqué qu'elle allait permettre "une évaluation précise des risques des banques". La notation des banques aidera notamment à fixer les taux d'emprunt sur le marché interbancaire qui seront établis en fonction de la solidité financière de chaque banque. Selon le Délégué général de l'ABEF, les taux d'emprunt fixés actuellement sur la base de l'appréciation des banques seront établis en fonction de la notation de chaque banque. "Il faut qu'il y ait un outil de notation des banques qu'on l'appelle agence ou société, peu importe l'appellation, comme il faut créer un outil de notation des entreprises et des compagnies d'assurance car l'information est capitale dans une économie de marché", a-t-il insisté. Pour le moment, la Banque d'Algérie est en phase d'élaboration des critères du fonctionnement de ce système de notation, selon le Délégué général de l'ABEF. Il s'agit, au fait, de fixer les modalités pour le choix des intervenants dans le système de notation, les conditions de leur intervention, et la désignation des parties habilitées à donner l'information et à la publier. Il sera également fait appel à une société étrangère pour mettre en place le système d'information, installer l'outil informatique et former l'effectif de la future agence de notation. A rappeler que la Banque centrale avait déjà adopté en 2011 un système de notation qu'elle avait établi en collaboration avec le FMI et le département américain au Trésor, et qu'elle est actuellement en train de tester sur deux banques de la place. M. Trabelsi a annoncé par ailleurs un projet de notation des entreprises en application des décisions de la dernière tripartite économique de 2011. Le dispositif va permettre aux banques d'avoir une meilleure appréciation sur la solvabilité des entreprises qui les sollicitent pour des financements, a-t-il expliqué. Enfin, il est très utile de rappeler qu'en juin dernier le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, avait annoncé une prochaine notation des banques à partir de 2013.