Les stocks de pétrole brut ont enregistré une baisse surprise la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) publiés, mercredi dernier. Les stocks de brut ont reculé de 5,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 17 août pour s'établir à 360,7 millions de barils, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur un rebond de 200 000 barils. Les stocks de brut avaient déjà reculé de près de 14 millions de barils au cours des trois semaines précédentes, après avoir atteint un plus haut en 22 ans début juillet. Ils se maintiennent toutefois au-dessus de la partie haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 2,6% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère. Les stocks de produits distillés ont augmenté de 1 million de barils, à 125,2 millions de barils, un chiffre proche des attentes des analystes qui pariaient sur une progression de 700 000 barils. Ces réserves incluent le gazole et le fioul de chauffage. Ils sont en baisse de 19,6% sur un an, et restent sous la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks d'essence, très surveillés lors de la période estivale des grands déplacements en voiture, ont eux affiché une baisse deux fois plus forte que prévu, reculant de 1 million de barils, à 202,7 millions de barils, contre un recul de 400 000 barils attendu. Ils se situent dans la partie basse de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en recul de 4,1% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont reculé de 3,0 millions de barils. Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,2 millions de barils par jour de produits pétroliers, soit 2,2% de moins qu'un an plus tôt. La demande d'essence affiche un recul de 1,7% par rapport à la même période en 2011 et celle des produits distillés est en baisse de 4,4%. Les raffineries américaines ont ralenti leur cadence: elles ont fonctionné à 91,2% de leurs capacités contre 92,6% la semaine précédente.