Le géant pétrolier saoudien Aramco a annoncé dans la nuit de dimanche à lundi, avoir rétabli son système informatique, affecté par une cyberattaque d'envergure le 15 août. Dans un communiqué, la compagnie étatique indique que tous les systèmes informatiques internes, affectés le 15 août par un virus d'origine externe et qui a touché environ 30 000 postes de travail, ont été rétablis. La compagnie a assuré que les opérations d'exploration et de production n'avaient pas été affectées par ce piratage, et que les systèmes de vente, de distribution, de données informatiques et autres étaient intacts. Nous avons immédiatement pris les mesures nécessaires pour faire face à cette attaque, et nos multiples systèmes de protection ont contribué à réduire les effets de ces déplorables menaces informatiques, a affirmé le P-DG d'Aramco, Khalid Al-Falih.Il a souligné que Saudi Aramco n'est pas la première compagnie à être visée par de telles attaques informatiques et qu'elle allait renforcer ses systèmes pour se protéger contre de nouvelles cyberattaques. Des pirates informatiques avaient affirmé sur des sites web être responsables de l'attaque. L'Arabie saoudite est le premier exportateur mondial de brut, et sa production est actuellement de quelque 10 millions de barils par jour. Un responsable d'Aramco qui a requis l'anonymat a affirmé que l'enquête est toujours en cours pour déterminer qui est responsable de cette cyberattaque. Le quotidien Al-Hayat a rapporté dans son édition saoudienne, hier, que la cyberattaque était l'œuvre d'un groupe de hackers qui se fait appeler " l'épée tranchante de la justice ". Plusieurs journaux saoudiens ont affirmé pour leur part lundi que d'importantes compagnies saoudiennes, dont le géant pétrochimique Sabic, avaient commencé à prendre des mesures pour prévenir toute cyberattaque. En janvier dernier, un groupe de pirates informatiques israéliens avait affirmé s'être introduit sur les sites des bourses de Ryad et d'Abou Dhabi, pour répliquer à des cyberattaques lancées contre plusieurs sites israéliens.