Le vice-président de "région international opération" des laboratoires Novo Nordisk, M. Jesper Hoiland Senior a déclaré, avant-hier, que les laboratoires Novo Nordisk ont choisi l'Algérie à cause de l'importance de son marché au détriment de ceux du Danemark, les Etats-Unis, la France, la Chine, le Brésil et le Japon qui sont des partenaires des laboratoires pour la production de l'insuline. Hier, c'était au tour du Président-directeur général des mêmes laboratoires Algérie, M. Jean Paul Digy, de qualifier de "stratégique" dans le monde arabe et en Afrique, cet accord de partenariat. Selon M. Digy, les laboratoires Novo Nordisk devraient occuper la première place sur le marché algérien en matière de production d'antidiabétiques et de médicaments destinés au traitement d'autres maladies non transmissibles. Ce qui lui fait dire sans hésiter que les investissements de sa firme sont parmi les plus importants réalisés dans le monde arabe et en Afrique. Il est très important de préciser d'ailleurs que ces laboratoires Novo Nordisk ont investi plus de 25 millions d'euros dans l'usine de production de médicaments pour diabétiques de Oued Aissi que près de 7 millions d'euros dans les opérations de sensibilisation, tels que les cliniques mobiles pour le diagnostic précoce de la maladie, auxquels s'ajoute le projet baromètre pour la mise en place de données électroniques concernant le suivi du dossier du malade. Ainsi les laboratoires danois mettent l'accent depuis trois ans sur la sensibilisation et le dépistage précoce du diabète à travers sa clinique mobile qui a visité la wilaya de Blida en 2010, la wilaya d'El Oued et ses alentours en 2011 et la wilaya d'Oran en 2012. Et là, il est important de rappeler qu'en fait, ce partenariat entre cet organisme danois et la partie algérienne avait débuté par l'ouverture de l'usine de Oued Aïssi (Tizi Ouzou) avant de s'étendre au partenariat avec le groupe Saidal pour répondre aux besoins nationaux en insuline. A l'usine de Oued Aïssi, Novo Nordisk produit des comprimés de Metformine utilisés dans le traitement du diabète de type 2. Ce qui veut dire en matière de pourcentage que ce laboratoire couvre entre 60 et 70% du marché national en termes de volume et compte augmenter sa production de 40%. L'usine d'Oued Aïssi, qui est dirigée par des cadres algériens à hauteur de 99 %, emploie actuellement 100 personnes, comme l'a si bien indiqué M. Digy. Outre la vente de leurs produits sur le marché algérien, les laboratoires Novo Nordisk œuvrent pour le développement de la production locale, le transfert de technologie et la formation des techniciens, a également affirmé le P-DG de cet organisme danois. Evoquant le développement de la recherche en Algérie, le Président-directeur général des mêmes laboratoires Algérie, M. Jean Paul Digy, a souligné que les laboratoires ont pratiqué des expériences cliniques de 4e degré concernant les molécules inconnues en Algérie. Des résultats "satisfaisants" ont été réalisés dans ce domaine. Il a été également question de la formation de médecins sur la qualité et la bonne pratique, initiée par 3 ou 4 laboratoires en Algérie. Dans le cadre du partenariat avec le ministère de la Santé et la Fédération internationale d'hémophilie, il a été procédé à la mise en place d'un registre national pour l'amélioration du diagnostic de la maladie et le développement de la prise en charge à domicile. Quant aux objectifs futurs des laboratoires, les responsables concernés ont tracé un programme d'action qui vise la bonne pratique et le respect de l'éthique de la profession en vue de garantir un traitement efficace et sensibiliser le malade quant à l'importance de l'autonomie dans la prise en charge de sa maladie à travers des séances d'éducation en parallèle avec le traitement prescrit. A ce propos, la même source indique la nécessité d'assurer le remboursement des séances d'éducation par la Caisse nationale de sécurité sociale à l'instar de ce qui est en vigueur dans les pays européens. Il est aussi important de signaler que le vice-président de "region international operation" des laboratoires Novo Nordisk, M. Jesper Hoiland Senior, a bien estimé que parmi les projets sociaux dont a bénéficié l'Algérie dans le cadre du partenariat entre les laboratoires et le ministère de la santé, il a noté la clinique mobile qui a sillonné certaines wilayas du pays pour un diagnostic précoce du diabète outre le projet baromètre pour établir des donnes scientifiques sur le diabète en coordination avec les directions de la Santé en vue d'une meilleure prise en charge des malades. M. Hoiland a estimé à 70% la part des laboratoires danois dans le marché algérien. Il est utile de savoir enfin qu'en plus de la prise en charge du diabète, les laboratoires Novo Nordisk s'intéressent également au retard de la croissance chez les enfants qui souffrent de nanisme dans le but d'améliorer la qualité et l'espérance de vie chez les jeunes malades.Ils ont en outre mis sur le marché algérien, ajoute M. Digy, un nouveau médicament pour le traitement de la déficience en facteur 13, maladie rare qui empêche la coagulation du sang.