Les prix du pétrole reculaient, hier, en cours d'échanges européens, alors que s'apaisaient quelque peu les craintes liées à l'impact de l'ouragan Isaac sur l'offre américaine de brut, et après un appel des puissances du G7 demandant aux pays producteurs de pomper davantage d'or noir. À la mi-séance, le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre, valait 111,66 dollars, perdant 92 cents par rapport à la clôture de la veille. Il a glissé vers les premières heures à 11,50 dollars, son plus bas niveau depuis 3 semaines. Dans les échanges sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance valait 95,54 dollars, en baisse de 79 cents. "Comme attendu, la tempête tropicale Isaac s'est transformée, avant-hier,en ouragan et a touché les côtes de Louisiane (sud des Etats-Unis)" et se dirigeait mercredi vers la Nouvelle-Orléans, mais "on estime désormais que la perte de production pétrolière sera moins importante que redoutG à l'origine", soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM. Environ 93% de la production de pétrole brut est à l'arrêt dans le golfe du Mexique et 8 raffineries ont décidé de fermer ou de réduire leur activité à l'approche de l'ouragan, selon un rapport publié la veille par le Département de l'Energie (DoE). Mais les cours du baril, après avoir été portés par ces perturbations de l'offre d'hydrocarbures dans le Golfe, pâtissaient mercredi de la perspective d'une réouverture rapide des plateformes fermées avant le passage d'Isaac, car "l'essentiel des dégâts devrait être largement limité à des inondations sur les installations pétrolières à terre", expliquait M. Varga. Une interruption prolongée de raffineries dans la région se traduirait par une diminution des niveaux d'utilisation de brut dans le pays, une situation de nature à peser sur les cours. Par ailleurs, les investisseurs digéraient un appel des ministres des Finances des puissances du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon), qui ont appelé la veille les pays pétroliers à "augmenter leur production pour satisfaire la demande". En Asie, le pétrole était en baisse, hier, après l'appel du G7 aux pays pétroliers leur demandant de produire plus pour faire face aux "risques substantiels" qu'un prix du baril élevé fait peser sur l'économie mondiale. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 37 cents à 95,96 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance glissait de 36 cents, à 112,22 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.