Sour El Ghozlane, la ville des poètes et des penseurs a été ressuscitée mardi et mercredi dernier lors de journées portes ouvertes, qu'a organisées à la Bibliothèque nationale du Hamma, de concert avec la Maison de la culture, l'APC et la Ligue nationale de la littérature populaire de cette contrée. Inscrite dans le cadre de la manifestation “ Alger, capitale de la culture arabe 2007”, ce rendez-vous folklorique aura permis à une grande assistance et surtout les “ Soriyines et soriyates d'Alger ” de replonger dans les racines culturelles de cette ville antique. “Auzia, histoire et civilisation ” est l'intitulé de cette rencontre présidée par Boudjerda Omar, qui n'a pas manqué de rendre lors de son intervention un vibrant hommage au poète Djamel Amrani, fils de la ville de Auzia. La ligue nationale de la littérature populaire s'est déplacée à la Bibliothèque nationale avec tout ce qu'elle a comme balluchon artistique : des vers et des rimes déclamés de mémoire, instantanément ou encore en lisant une feuille de papier noircie de couleur d'un verbe ciselé à la gloire de l'amour et de la paix. Après la cérémonie d'ouverture qui s'est déroulée en présence de Benhabdellah, P/ APC de cette localité, Messaour et Hamri, invités d'honneurs, la culture orale a coulé à flot et dans toute sa splendeur au grand bonheur des swara d'Alger qui n'ont pas vu leur localité depuis belle lurette. A ce propos, M'hamsadji, cadre à Alger a vivement souhaité que la sculpture du lion qui orne l'entrée de la ville de Sour El Ghozlane soit dans la logique des choses remplacée par une nuée de gazelles, répondant ainsi à l'esprit de la ville. Tous les après-midis étaient principalement consacrés à la poésie orale, proposée par des réels troubadours à l'image de Omar Boudjerda, Salah Madi, Mahdi Dorbane, Hamel Abdelbassat et tant d'autres …..La Bibliothèque nationale s'est transformée, le temps de ces journées, en un véritable espace qui reprenait de la façon la plus authentique l'esprit de cette ville, dont le site a été fondé au XVIè siècle avant J-C par les Phéniciens. Sous l'empereur Auguste, de Rome, la ville fut baptisée Auzia, à la gloire du dieu Auzius. Pendant la période française, cette contrée reçut à partir de 1845 le nom d'Aumale, en l'honneur du duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe. Tapis locaux, photo d'époque, ont tout au long de ces journées, orné les espaces de la Bibliothèque nationale, pendant que les experts se penchaient sur le récit de cette ville qui a vu naître des grands noms de la littérature et de la poésie à l'image de Djamel Amrani (1935-2005), Messaour Boulanouar, Arezki Metref etc….