Les pays européens progressent vers un consensus en faveur de nouvelles sanctions contre l'Iran du fait du blocage des négociations sur son programme nucléaire controversé, a estimé, avant-hier, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle. Nous pourrions avoir à décider rapidement un nouveau train de sanctions contre l'Iran, a déclaré le ministre allemand en marge d'une réunion à Paphos (Chypre) avec ses homologues européens précisant voir à ce propos un consensus grandissant en Europe. Ses homologues britanniques William Hague et français Laurent Fabius ont également plaidé en ce sens. Comme les négociations piétinent, la France est partisane du renforcement des sanctions, a souligné M. Fabius, indiquant n'avoir pas entendu d'opinion différente parmi ses collègues européens lors de la discussion à Paphos. Peut-être y avait-il des collègues qui étaient d'un autre avis, mais tous ceux qui se sont exprimés ont dit que nous allons examiner le renforcement des sanctions, a-t-il précisé. Ces sanctions doivent porter en particulier sur les aspects financiers, les aspects commerciaux, les aspects pétroliers, a-t-il ajouté. Autant nous reconnaissons à l'Iran le droit d'avoir l'énergie nucléaire civile, autant nous considérons comme inacceptable, éminemment dangereux, la perspective pour l'Iran de posséder l'arme nucléaire, a souligné M. Fabius. La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, émissaire des grandes puissances sur le nucléaire iranien (le groupe des 5+1: Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne), était censée reprendre langue fin août avec son homologue iranien Saïd Jalili. Mais ces discussions n'ont pas eu lieu. Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.