Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé avant-hier, qu'il lancerait les démarches pour l'accession de la Palestine au statut d'Etat non membre de l'ONU le 27 septembre, lors de son discours devant l'Assemblée générale. Nous irons à l'Assemblée générale des Nations unies le 27 pour des consultations avec nos amis sur le projet de résolution réclamant l'adhésion de la Palestine (en tant qu'Etat non membre), a promis M. Abbas lors d'une allocution télévisée. Nous allons à l'ONU pour dire que nous sommes un Etat auquel s'applique la Quatrième Convention de Genève (sur la protection des civils en temps de guerre). Il y a 133 pays qui nous reconnaissent comme un Etat avec Jérusalem-Est comme capitale et où nous avons des ambassades qui arborent le drapeau palestinien, a-t-il plaidé. Le 4 août, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki, avait indiqué que le président Abbas présenterait officiellement cette demande le 27 septembre, le jour où il doit prendre la parole devant l'Assemblée générale de l'ONU. Pour être adoptée, la résolution élevant la représentation de la Palestine du rang d'Etat à celui d'Etat non membre, comme le Vatican, doit être votée par plus de la moitié des 194 Etats membres, où elle est assurée d'une large majorité. En raison de la majorité automatique (à l'Assemblée générale), nous ne pourrons pas empêcher cette décision, a reconnu le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon, interviewé à la radio publique israélienne. Notre action est dirigée vers les pays occidentaux démocratiques. Si nous réussissons à former un bloc de 50 à 60 pays opposés (à l'initiative palestinienne), la décision sera prise mais elle sera privée de toute signification politique, a-t-il expliqué. Mahmoud Abbas a manifesté à plusieurs reprises son intention de se tourner vers l'Assemblée générale, après avoir renoncé, faute de majorité, à demander un vote au Conseil de sécurité sur la demande historique d'adhésion à part entière d'un Etat de Palestine, déposée le 23 septembre 2011. … Et soutient son Premier ministre Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé par la même occasion son soutien à son Premier ministre Salam Fayadh, chahuté par de jeunes manifestants qui réclamaient sa démission. J'ai mandaté les ministres compétents du gouvernement pour rencontrer les acteurs économiques, le secteur privé et la société civile pour étudier des solutions à la crise économique actuelle, a déclaré M. Abbas lors d'une allocution télévisée. Il n'y a pas de dissension entre le gouvernement et moi, et ce qu'il (le Premier ministre) fait obéit à mes ordres et ce qu'ils (les ministres) étudient ou proposent m'engage et mes ordres les engagent, a-t-il assuré. Dans la matinée, M. Fayadh a été vivement pris à partie à l'issue d'une interview dans une station de radio locale à Ramallah (Cisjordanie) par quelques dizaines de jeunes manifestants qui ont brièvement encerclé son cortège en scandant Fayadh, dégage!, selon des témoins. En début de soirée, des dizaines d'adolescents palestiniens du camp de réfugiés d'Al-Amari, au sud de Ramallah, ont brûlé des pneus, bloquant la principale route d'accès au camp, et scandé des slogans hostiles à M. Fayadh.