L'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue Arabe Lakhdar Brahimi va rencontrer le président Bachar Al-Assad ainsi que de hauts responsables de l'opposition dans les prochains jours à Damas, ont indiqué mardi M. Ban Ki-Moon et le porte-parole de M. Brahimi. L'émissaire spécial Brahimi va bientôt avoir une réunion avec les autorités syriennes y compris le président Assad et il est déjà en contact avec les principaux protagonistes, a dit le Secrétaire général des Nations unies lors d'une conférence de presse à Berne. Au Caire, le porte-parole de M. Brahimi, Ahmad Fawzi, a confirmé les propos de Ban Ki-moon, précisant que le nouvel émissaire international allait aussi rencontrer de hauts responsables de l'opposition. M. Brahimi se rendra à Damas dans les prochains jours, a déclaré M. Fawzi. Il s'entretiendra avec le président Assad et d'autres hauts responsables, des hauts responsables de l'opposition ainsi que des représentants de la société civile, a-t-il dit. L'ancien ministre algérien des Affaires étrangères devrait arriver à Damas ce jeudi, selon des diplomates onusiens. M. Brahimi, qui remplace l'ancien Secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, démissionnaire suite aux désaccords de la communauté internationale, est arrivé au Caire dimanche. Il a précisé lundi qu'il se rendrait à Damas dans les prochains jours pour cette mission extrêmement difficile, pour laquelle il ne faut pas espérer de miracles. Nous pouvons être frustrés et troublés face à l'incapacité de traiter la situation en Syrie nous ne devons toutefois pas être exagérement pessimistes sur la force et l'engagement de la communauté internationale, en particulier des organisations internationales, a plaidé le Secrétaire général des Nations unies. En visite à Berne à l'occasion du dixième anniversaire de l'adhésion de la Suisse à l'ONU, M. Ban Ki-Moon a dit une nouvelle fois combien il doit être mis un terme à la situation intolérable en Syrie, les deux parties devant cesser la violence. Violents combats à Alep violents combats entre rebelles et soldats se sont déroulés, hier , près de l'aéroport international d'Alep, deuxième ville de Syrie, où des arméniens de retour de Erevan ont été abattus dans le même secteur, selon une ONG syrienne et des habitants. Les combats près de l'aéroport d'Alep, qui fonctionne toujours normalement, ont éclaté dans le secteur de Nairab, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui se base sur un large réseau de militants. L'armée syrienne a par ailleurs bombardé toute la nuit plusieurs quartiers d'Alep, notamment dans l'est de la métropole. Hier matin, l'aviation syrienne bombardait le quartier de Boustane al-Bacha (nord), également selon des témoins. Ailleurs dans le pays, un petit garçon et une petite fille ont été tués et des dizaines de civils ont été blessés dans le bombardement de localité rebelle de Latamné à Hama (centre), hier matin. Hague salue la position de Morsi Le ministre britannique des Affaires étrangères a salué, avant-hier, les propos du président égyptien contre le régime syrien et a annoncé un renforcement de la coopération sur le gel des avoirs du président déchu Hosni Moubarak, à l'origine de frictions entre les deux pays. William Hague, arrivé lundi soir au Caire, a eu des entretiens mardi avec le président Mohamed Morsi et son chef de la diplomatie Mohammed Kamel Amr au cours desquels il a exprimé sa volonté d'approfondir des liens déjà étroits entre les deux pays. Londres et Le Caire travaillent étroitement sur des questions clé de politique internationale, telles que la situation effrayante qui prévaut en Syrie, a-t-il déclaré dans un communiqué à l'issue de ses rencontres. M. Hague a salué les déclarations fortes du président Morsi sur la Syrie faites lors d'un sommet des pays non-alignés à Téhéran, où il avait fustigé le régime oppressif de Bachar Al-Assad, plaçant l'Egypte en pointe parmi les pays réclamant du président syrien. Les Etats-Unis craignent un contournement des sanctions Le secrétaire d'Etat adjoint américain au Trésor a mis en garde mardi les banques libanaises contre toute tentative de contourner les sanctions prises à l'encontre de la Syrie, selon un communiqué de l'ambassade américaine à Beyrouth. Neal Wolin a souligné la nécessité pour le Liban d'empêcher que son secteur financier soit abusé par des acteurs illégaux et a insisté pour que les banques libanaises et les autorités de régulation restent vigilantes contre le contournement des sanctions prises contre la Syrie, a indiqué l'ambassade M. Wolin, qui se trouve en visite au Liban, a rencontré le chef de l'Etat Michel Sleimane, le Premier ministre Nadjib Mikati, le ministre de l'Economie et du Commerce Nicolas Nahhas, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salama et des représentants du secteur bancaire. La Syrie, théâtre d'une révolte qui s'est transformée en conflit meurtrier, est sous le coup d'une série de sanctions de l'Union européennes et des Etats-Unis notamment.