Le discours de rentrée parlementaire, avant-hier, à Kinshasa a été principalement consacré à la guerre dans l'est de la République démocratique du Congo qui oppose depuis mai l'armée à la rébellion du Mouvement 23 mars (M23), accusée d'être soutenue par le Rwanda, qui dément. Les députés ont fait leur rentrée au Grand Hôtel de Kinshasa, les locaux de l'Assemblée nationale étant en travaux. Le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, le président du sénat Léon Kengo et plusieurs ministres et diplomates étaient présents à l'ouverture de la session, qui sera principalement consacrée au budget 2013. La session s'est ouverte au moment où notre pays traverse encore un moment tragique de son histoire du fait de la guerre d'agression qui embrase sa partie nord-est, avec l'implication de troupes rwandaises et des groupes rebelles, a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Aubin Minaku. Un rapport récent de l'ONU accuse le Rwanda de soutenir en hommes, en armes et en munitions le M23, un groupe de mutins issus de l'ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégrée dans l'armée en 2009. Les Etats-Unis, les Pays-Bas, l'Allemagne, la Suède et le Royaume-Uni ont pris des sanctions contre Kigali, malgré ses démentis de toute implication.