Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé, hier, que l'armée avait tué environ 500 rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en un mois dans le sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes, où les combats se sont intensifiés cet été. Lors du dernier mois, au total environ 500 terroristes ont été neutralisés lors des opérations lancées dans la région du Sud-Est, a déclaré M. Erdogan lors d'une inauguration d'école à Denizli (ouest), utilisant le vocable habituel chez les autorités turques de terroriste pour désigner le PKK.Dans les seuls 10 derniers jours, 123 terroristes ont été neutralisés rien que (dans la province de) Hakkari, aux confins de l'Irak et de l'Iran, a précisé le Premier ministre, dont le discours a été diffusé à la télévision. Les propos de M. Erdogan interviennent au lendemain de la mort de huit soldats dans l'explosion d'une mine posée, selon des sources locales de sécurité, par le PKK près de la localité de Karliova, dans la province de Bingöl (sud-est). La veille, quatre autres militaires avaient péri dans des circonstances analogues à Cukurca, dans la province de Hakkari. Le PKK a multiplié cet été ses attaques contre les forces de sécurité dans le sud-est de la Turquie, auxquelles les forces de sécurité ont répondu par des déploiements de troupes massifs et l'annonce de pertes sévères chez les rebelles. Vendredi, le bureau du gouverneur de Hakkari a fait état de 75 rebelles et quatre soldats tués depuis le début le 8 septembre dans sa province d'une vaste opération impliquant quelque 5 000 militaires épaulés par des avions de chasse.Début septembre, l'aviation turque a bombardé des positions du PKK situées en territoire irakien. Ces frappes ont provoqué la mort de 25 rebelles, selon un décompte fourni par l'état-major de l'armée turque. Le PKK, classé comme terroriste par la Turquie, a ouvert les hostilités en 1984 dans le sud-est de la Turquie peuplé en majorité de Kurdes, déclenchant un conflit qui a fait jusqu'ici 45 000 morts.