Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a annoncé, hier, qu'il repoussait ses forages en Alaska à l'année prochaine après un problème sur l'un de ses navires, censé éviter tout risque de marée noire. L'Artic Challenger, navire du groupe doté d'un système censé éviter tout risque de marée noire lors des forages (Arctic Containment System), a été endommagé au niveau du dôme d'endiguement lors d'un test final d'homologation, a indiqué le groupe dans un communiqué. Le temps requis pour réparer le dôme ainsi que les dispositions que nous avons prises pour protéger les opérations des baleiniers et nous assurer de la sécurité des opérations par rapport au mouvement de la banquise amènent le groupe à renoncer à forer dans les zones d'hydrocarbures cette année afin de poser des bases solides pour les opérations de 2013, a poursuivi Shell. Avant la fin de la saison d'exploration, c'est-à-dire lorsque la glace empêchera toute opération, Shell va toutefois commencer le forage du plus possible de têtes de puits, qui seront ensuite refermées, et va démarrer les forages exploratoires dans la mer de Beaufort. Le groupe souligne que son programme d'exploration en Alaska reste très important pour les besoins en énergie de l'Amérique, pour l'économie et l'emploi en Alaska et pour Shell. Shell, qui avait participé au développement de l'extraction pétrolière en Alaska dès les années 1950, s'était retiré de la région à partir de 1997. Mais il y a fait un grand retour depuis 2001, en investissant des milliards de dollars dans des permis d'exploration couvrant de vastes zones sous-marines. Les compagnies pétrolières internationales multiplient les projets de forages dans l'Arctique, qui recèlerait d'immenses ressources en hydrocarbures, au grand dam des défenseurs de l'environnement.