Alors qu'une opération d'envergure a débuté ces dernières semaines à travers le territoire national pour endiguer ce nouveau fléau qu' est le commerce informel, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a livré une première solution pour aider certains touchés par cette éradication en pensant à l'organisation des espaces "maîtrisables" à travers l'ensemble des wilayas du pays. Faut-il aussi que le ministre lui-même rappelle qu'une instruction interministérielle (Intérieur-Commerce) a été adressée aux walis le 9 mars 2011 pour prendre en charge l'assainissement des activités commerciales informelles. Mais avant de livrer cette première " solution ", M. Ould Kablia a affirmé que "Nous avons recensé 70.613 intervenants au niveau du secteur informel qui sont répartis selon deux catégories: la première regroupe des jeunes poussés par la nécessité à exercer une activité illégale pour assurer leur survie''. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué qu'" Il faut songer, dès maintenant, au choix des sites, qui doivent être des espaces maîtrisables ne gênant ni les locataires, ni les commerçants, encore moins la circulation routière". Le ministre a, à cet effet, appelé les walis à recenser les espaces pouvant contenir ces marchés et à faire des propositions à ce sujet. Il a, en outre, estimé que les marchés de gros existants "ne répondent pas aux normes requises", révélant l'existence d'un projet de création d'un centre de logistique pour la formation d'un personnel spécialisé dans le management de ces marchés. De plus, M. Ould Kablia avait bien précisé la seconde catégorie '' (...) est composée de certains commerçants qui ont choisi de fermer leurs locaux commerciaux et créer des étals dans des espaces illégaux. D'autres continuent à activer dans le circuit formel tout en exerçant une autre activité illégale", a souligné M. Ould Kablia lors d'une rencontre régionale avec les walis des wilayas du Centre, du Sud et des Hauts-Plateaux au Palais des nations. C'est donc par la suite que M. Ould Kablia a indiqué que des mesures ont été prises pour la résorption du commerce informel et le renforcement des circuits de distribution, notamment à travers l'aménagement des marchés de proximité. Environ 14 milliards de dinars ont été dégagés par l'Etat pour prendre en charge les besoins du secteur du commerce, notamment pour la mise en place de marchés de proximité, au titre du programme quinquennal 2010-2014, a-t-il précisé. Un programme de réhabilitation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes a été initié depuis 2007 avec une enveloppe financière de 6 milliards de DA. Selon le ministre, 534 marchés de proximité ont été déjà réalisés. Dans le cadre de l'opération des 100 locaux commerciaux par commune, 136.826 locaux ont été inscrits dans le programme de réalisation de ces infrastructures dont 115.258 locaux ont été achevés et 13.571 sont en cours de réalisation. "Ces locaux commerciaux seront destinés à la résorption du commerce informel. Les jeunes qui exerçaient dans l'informel seront intégrés dans le circuit formel. Ils bénéficieront, ainsi, d'autorisation d'exercer", a-t-il ajouté. Et pour résumer le tout, tout est plutôt question d'organisation ou plut tôt de réorganisation dans les règles de la discipline et surtout en application stricte des règlements et lois du pays. Et pour être plus clair et pour bien assurer les objectifs assignés dans ce même ordre d'idées, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a exhorté les assemblées populaires communales (APC), qui seront issues des élections locales du 29 novembre prochain, à assumer " pleinement" leurs responsabilités en ce qui concerne la gestion des marchés, alors que les walis peuvent les accompagner dans cette opération. Il a enfin fait état d'un "programme exceptionnel" qui sera engagé en faveur des wilayas du Sud et qui portera sur la réalisation de nombreuses infrastructures de base.