Le plateau du Golan, occupé par Israël, a été touché, hier matin, par des obus de mortier apparemment tirés durant des combats opposant rebelles et forces régulières syriennes, a indiqué l'armée israélienne. Tôt ce matin, plusieurs obus de mortier ont atteint le plateau du Golan, sans faire de dégâts ni de blessés, a déclaré un porte-parole, précisant que les obus visaient des villages situés en Syrie, dans le cadre du conflit en cours. Cette source a précisé que l'armée israélienne avait porté plainte auprès de la Force des Nations unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD), déployée dans la zone frontière depuis plus de 38 ans. Selon l'Observatoire syrien des droits l'Homme (OSDH), au moins cinq soldats et deux rebelles ont été tués à la suite d'une attaque insurgée sur des barrages de l'armée syrienne dans des villages proches du Golan annexé. Les combats ont eu lieu dans les villages de Hamidiyé et Hourriyé, dans la partie du Golan non occupée par Israël, d'après l'OSDH.Le plateau du Golan a été pris par Israël à la Syrie lors de la guerre des Six-Jours en 1967 et a été annexé unilatéralement à l'Etat hébreu en 1981. Des régions entières du nord échappent au contrôle de Damas Des régions entières du nord de la Syrie, près de la frontière turque, échappent désormais à tout contrôle du régime de Damas, certaines depuis des mois. Lors de déplacements dans les secteurs contrôlés par les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), ces journalistes ont constaté qu'il était possible de parcourir des centaines de kilomètres, en faisant parfois des détours pour éviter des garnisons ou des villes encore aux mains de l'armée régulière. Ces territoires sont qualifiés de libérés par les insurgés. La plupart des carrefours sont contrôlés par de petits contingents de rebelles, dormant sous la tente, qui observent placidement le trafic et n'interceptent que les voitures dont ils ne connaissent pas les passagers. La petite ville d'Atareb, à l'ouest d'Alep, a été prise par l'ASL il y a trois mois, au terme de féroces combats dont les traces sont toujours visibles sur les murs et dans le centre-ville où gisent plusieurs carcasses de chars calcinées. Des officiers rebelles affirment encercler, sur la route d'Alep, une importante base de l'armée, dernier verrou selon eux sur cette voie desservant la deuxième ville de Syrie, où se déroule une bataille acharnée depuis deux mois. Ils affirment tenir tous les axes alentours et ne craindre que les attaques de l'armée de l'air. Dans certains gros bourgs, comme Harem par exemple, l'armée ne tient que le centre et s'abstient d'en sortir, toutes les routes alentours ayant été minées par la rébellion. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un réseau de militants, a estimé cette semaine que près de 80% des villes et villages syriens frontaliers de la Turquie échappent au régime. Les insurgés ont pris la semaine dernière le contrôle d'un quatrième poste-frontière avec la Turquie, Tall Abyad, dans le nord de la Syrie. Leur but avoué est de tenter de connecter entre elles toutes les régions qu'ils contrôlent, afin de créer ce qui pourrait devenir une zone libérée, adossée à la Turquie qui les soutient. Au nord-ouest et à la pointe nord-est de la Syrie, les régions majoritairement kurdes sont contrôlées par des milices kurdes, après le retrait, sans combats, de l'armée syrienne au début de l'insurrection. L'ASL a établi un modus vivendi avec les forces kurdes, qui affichent leur neutralité et ne participent pas, sauf rares exceptions, aux combats contre les troupes de Damas.