La Commission européenne va débloquer une aide humanitaire supplémentaire de 50 millions d'euros et renforcer les sanctions contre le régime de Bachar Al-Assad. Les violences ont encore fait 136 morts vendredi en Syrie. Une partie d'Alep, métropole commerçante du nord de la Syrie, souffrait samedi d'une pénurie d'eau potable après la destruction d'une canalisation dans le quartier de Boustane al-Bacha dans le nord de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «C'est très grave car elle achemine de l'eau à toute la ville», a expliqué le chef de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Le directeur de la Compagnie des eaux a confirmé à la presse «qu'il y avait eu un problème sur une canalisation». «Je ne sais pas de quel ordre car je ne peux pas envoyer une équipe pour inspecter les lieux». Selon des habitants, la moitié de la ville, notamment les quartiers est et nord, sont privés d'eau. Le réseau de militants des Comités locaux de coordination (LCC) a posté une vidéo sur Youtube montrant un puissant jet d'eau s'échappant d'une canalisation pour se répandre dans la rue et au rez-de-chaussée d'un immeuble. Les LCC ont accusé «l'aviation du président syrien Bachar al-Assad d'avoir détruit le principal acheminement d'eau potable de la ville». Des obus syriens tuent une fillette de quatre ans en Irak Une fillette a été tuée et quatre autres personnes blessées par des obus syriens tombés du côté irakien de la frontière, selon les autorités irakiennes. Quatre obus de mortier tirés depuis le territoire syrien ont atterri du côté irakien, à Qaïm, vendredi vers 23h. Deux obus se sont abîmés sur des maisons. Une fillette de quatre ans a été tuée et quatre autres personnes blessées, selon le capitaine Ali Jouwaïr, du centre de commandement des opérations militaires de la province d'Anbar, où se trouve Qaïm. «L'Irak est jusqu'à présent resté neutre dans le conflit syrien. Mais si ces événements venaient à se répéter, nos forces seraient prêtes à répondre à toute agression», a réagi le ministère irakien de l'Intérieur. Qaïm est l'un des trois principaux postes-frontière entre l'Irak et la Syrie. Côté syrien, la ville de Boukamal est depuis plusieurs semaines le théâtre d'intenses combats entre les troupes du président Bachar al-Assad et les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).