Le secteur aquacole dans la wilaya de Ouargla, connaît depuis son lancement ces dernières années, un essor remarquable avec l'entrée en production de nombreux projets réalisés dans cette région saharienne du pays. Selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques, cette région saharienne est devenue "un pole important" dans la production aquacole, ajoutant que cette perspective prometteuse est appuyée par une approche scientifique imprimée à cette activité, rompant ainsi avec l'élevage traditionnel, qui a donné des résultats limités. Parmi les nombreux projets réalisés, en cours ou en voie de l'être, le projet structurant d'un promoteur implanté à Hassi Ben Abdallah (Ouargla), a commencé à donner ses résultats avec une production conséquente de l'espèce "Tilapia du Nil" suite l'ensemencement, en 2006, d'un premier lot d'alevins de ce genre de poissons. S'étendant sur une surface de 5 ha, ce véritable complexe au milieu des dunes de sable a, une fois devenu opérationnel, généré quelques 189 emplois, dont 139 permanents. Il est doté d'équipements et outils de transformation des plus modernes, de 30 bassins et d'ateliers de conservation des poissons. Un investissement de plus de 400 millions de dinars a été consenti, dont une contribution de 80 % par l'Etat, au titre du programme de la relance économique pour la création des projets stratégiques de grande envergure et l'assurance de la sécurité alimentaire. Un autre projet de moindre envergure est également en cours de réalisation dans la région de la daira de Sidi Khouiled non loin de Ouargla ou les études techniques menées et tous les spécialistes et chercheurs qui y étaient passés étaient unanimes sur l'adéquation de l'eau de la région (salée et saumâtre) à cette culture, notamment pour les espèces de Tilapia, l'Artemia et le "poisson-chat". Dans l'optique d'encadrer l'activité aquacole, une filière de formation d'ingénieurs dans cette branche a été ouverte à l'université Kasdi-Merbah de Ouargla, dont la première promotion sortira la saison prochaine et qui devrait combler le déficit accusé en matière d'encadrement dans le secteur de l'aquaculture. Selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques, cette approche est corroborée par les recommandations de la FAO, qui demande aux pays membres une production de plus de 50 % de poissons à partir d'élevage (en mer et dans les bassins) pour remédier à la raréfaction des ressources halieutiques. Le Sud-Est du pays renferme d'énormes potentialités permettant le développement de l'aquaculture, notamment les ressources hydriques souterraines et de nombreux lacs d'eau salée éparpillés à travers les régions du Sahara, conditions favorables au développement de cette activité.