Le président français François Hollande a estimé, avant-hier, que chercher à libérer les otages français retenus au Mali ne signifiait pas renoncer à restaurer l'intégrité territoriale de ce pays, dont le Nord est occupé par des islamistes. La nécessité de libérer nos otages ne doit pas passer par un renoncement à assurer l'intégrité du Mali, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'ONU, alors que six otages français sont retenus depuis plus de deux ans au Sahel. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé la semaine dernière de tuer les otages français en cas d'intervention dans le nord du Mali. Les otages hélas sont retenus depuis plus de deux ans, avant même qu'il y ait eu l'occupation par des forces terroristes du nord-Mali, a fait valoir M. Hollande. Nous assurons nos obligations internationales de lutte contre le terrorisme, a-t-il souligné. Un peu plus tôt dans son allocution devant l'Assemblée générale de l'ONU, le président français avait dénoncé avec force la situation au nord du Mali, insupportable, inadmissible, inacceptable. Et il avait réaffirmé la disponibilité de Paris à soutenir les initiatives que prendront les Africains. Le Mali a officiellement saisi le secrétaire général de l'ONU d'une demande d'intervention militaire internationale pour reconquérir le nord du pays. Paris ne souhaite pas intervenir directement mais a promis à plusieurs reprises son soutien logistique à une éventuelle force ouest-africaine.