La Géorgie a commencé à élire ses députés, hier, lors de législatives où le parti du président Mikheïl Saakachvili affronte une coalition d'opposition dirigée par un milliardaire. Le scrutin pourrait être influencé par un récent scandale de torture. La publication il y a deux semaines de vidéos de scènes de torture de détenus dans une prison de Tbilissi a suscité des manifestations dans le pays et des condamnations de la communauté internationale, mettant le parti au pouvoir dans une situation délicate. Le président Mikheïl Saakachvili et le milliardaire Bidzina Ivanichvili, à la tête de la principale coalition d'opposition, ne se sont fait aucun cadeau au cours de la campagne, teintée de "provocation" et d'"agressivité", selon des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). La coalition d'opposition "Rêve géorgien" de M. Ivanichvili accuse M. Saakachvili de mettre en place un régime autoritaire dans cette ex-république soviétique du Caucase de 4,5 millions d'habitants, minée par la pauvreté.