Plusieurs délégations des pays participants au 3e Sommet Amérique du Sud-pays arabes (Aspa), qui s'est ouvert, hier, à Lima, sont arrivées dimanche dans la capitale péruvienne, où quelque 2 000 participants y prennent part, ont indiqué les organisateurs. Les représentants de 20 des 32 membres de l'Aspa, qui comprend les pays membres de la Ligue arabe et de l'Union des nations d'Amérique du Sud (Unasur), sont arrivés à Lima de même que quelque 400 entrepreneurs et hommes d'affaires. Parmi les premiers arrivés figurent l'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, le secrétaire géneral de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, et le roi de Jordanie, Abdallah II. Ce dernier a visité dimanche l'emblématique citadelle inca de Machu Picchu, près de Cuzco (sud-est), au milieu de strictes mesures de sécurité, selon l'agence officielle Andina. Auparavant, le souverain hachémite avait parcouru à moto une partie de la route vers Cuzco, passant notamment par Nazca, dans la province d'Ica (sud), où de gigantesques géoglyphes énigmatiques sont tracés dans le désert. Le président Ollanta Humala, hôte de la rencontre, a adressé un message de bienvenue aux délégations au nom du Pérou, une nation de culture millénaire et d'une vigoureuse modernité. Il a ajouté que son pays bénéficie d'une économie solide et d'une politique macroéconomique responsable qui encourage les investissements avec une garantie juridique et une responsabilité sociale. Initialement prévu en février 2011, ce troisième sommet de l'Aspa, après ceux de Brasilia en 2005 et Doha en 2009, avait été reporté en raison des événements du printemps arabe. La journée d'hier a été consacrée à des réunions bilatérales entre délégations arabes et sud-américaines et à une conférence réunissant des entrepreneurs et des hommes d'affaires de l'Aspa. Le sommet des chefs d'Etat se tiendra aujourd'hui à huis clos et qui devrait se conclure par une déclaration de Lima sur laquelle ont déjà planché les ministres des Affaires étrangères des pays participants, à New York, en marge de l'assemblée générale des Nations unies. Le ministre péruvien des Affaires étrangères Rafael Roncagliolo a indiqué dimanche à la presse que la déclaration finale était prête à 90% avec quelques détails à peaufiner. Il a précisé que le Pérou avait insisté sur les thèmes du désarmement et de la résolution pacifique des conflits. La déclaration devrait évoquer également la situation en Syrie et inclure une condamnation du terrorisme et de la violence religieuse, ethnique et raciale. En outre, selon le ministre, la déclaration fait référence à une série d'accords à venir dans les domaines de la finance, de l'économie, de l'environnement, des sciences et technologies, de la culture et du développement social. Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui avait initialement prévu de venir, ne participera pas à la rencontre.Pour l'Amérique du Sud seront présents les présidents Juan Manuel Santos (Colombie), Sebastian Piñera (Chili), Rafael Correa (Equateur), José Mujica (Uruguay), Donald Ramotar (Guyane), Cristina Kirchner (Argentine), Dilma Rousseff (Brésil) et Evo Moralès (Bolivie).