La compagnie pétrolière norvégienne Statoil et ses partenaires étrangers, dont les français Total et GDF Suez, ont décidé de stopper, pour le moment, la réflexion sur une éventuelle expansion de capacités sur le projet gazier Snoehvit dans l'Arctique, a annoncé Statoil, hier. Les partenaires de Snoehvit planchaient depuis 18 mois sur la construction d'une nouvelle usine de liquéfaction du gaz ou d'un gazoduc, deux solutions alternatives qui auraient permis d'accélérer l'exploitation de cet important projet gazier dans les eaux norvégiennes de la mer de Barents. Ils ont conclu que les découvertes actuelles de gaz (dans la zone) ne fournissent pas une base suffisante pour une expansion de capacités, a indiqué Statoil dans un communiqué. La réflexion reprendra en cas de découverte de nouveaux gisements, a ajouté le groupe, précisant que la question de la solution technique retenue en pareil cas --gazoduc ou usine de liquéfaction-- restait ouverte. Selon la presse spécialisée, les partenaires de Snoehvit peinaient à s'entendre sur ce point: Statoil prônait une nouvelle usine de liquéfaction, une préférence qui ne faisait pas l'unanimité, selon le site offshore.no. Outre Statoil, opérateur avec une part de 36,79%, Total (18,40%) et GDF Suez (12%), Snoehvit regroupe la société de participations publiques norvégienne (30%) et l'allemand RWE Dea (2,81%). Dans sa forme actuelle, le gisement offshore Snoehvit est exploité par des installations sous-marines reliées par un gazoduc de 143 km à une usine de liquéfaction du gaz située à terre. Premier gisement d'hydrocarbures mis en exploitation en mer de Barents, le projet a été plombé par d'importants retards, surcoûts et problèmes techniques alors même que la découverte de ressources non-conventionnelles comme le gaz de schiste amoindrissait les besoins pour le gaz liquéfié. La liquéfaction du gaz, refroidi à -163°C, permet de s'affranchir des gazoducs et de le transporter par bateau dans les régions où les prix sont les plus élevés.