L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a relevé légèrement ses prévisions de demande mondiale de brut pour 2012 et 2013, tout en se montrant par ailleurs pessimiste, notamment sur l'économie des grands pays consommateurs. La demande devrait atteindre 88,81 millions de barils par jour (mbj), une hausse de 0,07 mbj comparé son estimation de septembre. Pour 2011, la demande avait atteint 88,04 mbj, selon un chiffre révisé à la hausse et publié dans le rapport mensuel du cartel. Et pour 2013, il table sur 89,60 mjb, après 89,55 mbj envisagés il y a un mois. "Les incertitudes économiques aux Etats-Unis, dans l'UE et en Chine déterminent le sort de l'utilisation de l'énergie dans le monde, pas seulement pour le reste de l'année mais aussi pour toute l'année prochaine", a-t-il souligné. Le ralentissement de la production industrielle en Europe, aux Etats-Unis et en Chine pèse sur la demande, selon le rapport. Mais cette dernière, reste soutenue parallèlement par l'augmentation des besoins au Japon, qui cherche à compenser ses pertes d'énergie nucléaire après l'accident de la centrale de Fukushima, et en Inde, qui a subi de massives pannes d'électricité cet été. Le pronostic pour 2013 "risque d'être revu à la baisse, en particulier pendant la première partie de l'année", prévient l'OPEP, qui pompe environ 30% du pétrole dans le monde. "Le risque provient non seulement des pays de l'OCDE, mais aussi de la Chine et de l'Inde", ajoute-t-elle. Les risques liés aux prévisions de croissance, au prix du carburant et au climat pourraient "réduire les estimations de croissance de la demande de pétrole de 20% l'an prochain", selon l'OPEP.