Le ministre togolais de l'Energie et des Mines, Tairou Bagbiegue, a déploré la dépendance énergétique de son pays faisant état de grands soucis et de menace pour les économies devant motiver des solutions par les énergies alternatives, a rapporté cette semaine le quotidien national "Togo-Presse". Le ministre togolais a fait état de sa préoccupation au terme d'une séance de travail, lundi, avec la Communauté énergétique du Bénin (CEB), une société commune au Togo et au Bénin, sur la problématique de l'insuffisance de cette institution à répondre aux besoins énergétiques de son pays qui a un tissu industriel en développement. "Aujourd'hui encore, il existe de grands soucis lorsque parfois les pays fournisseurs menacent. Nos économies en sont tellement affectées et nous devons chercher les solutions à ces problèmes", a souligné le ministre, selon le quotidien national. Pour le ministre de l'Energie et des Mines, il importe d'orienter les efforts sur "les énergies alternatives et durables pour sortir de la dépendance énergétique vis-à-vis des pays voisins". Le Togo et le Bénin sont sociétaires de la CEB qui dépend à 80 % des pays voisins en matière énergétique notamment du Ghana et de la Côte d'Ivoire. Cette institution peine, après 44 ans d'existence, à mobiliser des ressources financières pour des projets d'envergure. La CEB dispose d'infrastructures de transport et a une autonomie d'énergétique actuelle estimée à 20% par rapport à la demande des deux pays. Les deux pays sont éprouvés par le délestage du courant électrique imposé par l'insuffisance par les pays fournisseurs à répondre aux besoins grandissants de leur propre tissu industriel. Ils explorent les sources d'approvisionnement de l'énergie à moindre coûts et aussi l'investissement dans la production de l'énergie pour assurer leur indépendance. Au Togo, le gouvernement a misé sur les énergies alternatives et la réhabilitation des centrales thermiques laissées en abandon, pendant des années, pour mauvaise gestion. Du côté du Bénin, le gouvernement a entrepris la construction prochaine d'une nouvelle centrale électrique de 80 Mégawatts pour porter à 180 Mégawatts la capacité de fourniture d'énergie de la société nationale.