Rattrap� par la dure r�alit� du terrain, le ministre de l�Energie a fini par reconna�tre que seul l�investissement dans les centrales �lectriques pouvait permettre � terme de r�pondre aux besoins de l�Alg�rie en �lectricit�. Apr�s avoir compt� sur l�apport des Am�ricains, Khelil met aujourd�hui la pression sur les producteurs d��lectricit� ind�pendants en charge de mettre en place des centrales. Il reconna�t que si des retards sont enregistr�s dans la mise en �uvre, l�Alg�rie n�aura d�autres alternatives que d�importer de l��lectricit�. Nawel Im�s - Alger (Le Soir) - En visite lundi au site qui doit abriter la centrale �lectrique en cycle combin� de Hadjret Ennous (Tipaza), le ministre de l�Energie n�a pas cach� son inqui�tude. Le chantier dont le taux d�avancement est estim� � 95% conna�t un retard de 5 mois. Une situation qui inqui�te le premier responsable du secteur puisque cette infrastructure est cens�e renforcer les capacit�s de production. Selon les pr�visions, la production de l��lectricit� par les producteurs d��lectricit� ind�pendants repr�sentera 30% de la production nationale en 2010.Un apport qui sera salutaire car les analyses d�montrent que la demande en �nergie �lectrique en Alg�rie devrait conna�tre une croissance de 6,7% annuellement. Le plus gros de la consommation d'�nergie �lectrique ainsi que les plus grands centres de production �lectrique de type thermique vapeur sont concentr�s dans la partie nord du pays, o� est domicili�e la majeure partie de la population et de l'activit� �conomique. Les ventes d'�lectricit� haute tension et moyenne tension ont augment� en une d�cennie respectivement de 43% et 63%. L�utilisation de l��lectricit� par les m�nages conna�t une hausse vertigineuse, repr�sentant la moiti� de la consommation �nerg�tique du pays en 2005. Par secteur d�activit�, celui des hydrocarbures est le plus gros consommateur d'�lectricit� avec une part de 47% de la consommation haute tension, suivi par le secteur des mat�riaux de construction (24%) et le secteur des industries sid�rurgiques, m�tallurgiques, m�caniques et �lectriques (21%). Pour faire face � l�augmentation de la demande �lectrique, une dizaine de centrales devront voir le jour d�ici 2010. La Sonelgaz a �labor� un plan d�investissements de l�ordre de 5,2 milliards d�USD, les partenaires du groupe devant, quant � eux, assurer pr�s de 1,3 milliard d�USD de participation. Actuellement, les capacit�s de production de l�Alg�rie sont estim�es � 7 077 m�gawatts mais de fr�quentes perturbations dans la distribution du fait d�une demande sans cesse croissante. R�guli�rement, la Sonelgaz est oblig�e de recourir au d�lestage mais visiblement le pire pourra survenir si les projets mis sur les rails connaissent le m�me retard que celui de Hadjret Ennouss. Il existe cependant une autre alternative, celle de compter sur les interconnexions avec les pays voisins, notamment ceux membres de l�UMA. En juillet dernier, l�Alg�rie et le Maroc se sont engag�s � se secourir mutuellement en cas de panne sur l�un des deux r�seaux �lectriques. Le contrat d��change d��nergie, sign� en marge de la tenue de la 8e session du Conseil minist�riel maghr�bin de l'�nergie et des mines entre le P-dg du groupe Sonelgaz et le directeur de l'Office national de l'�lectricit� marocain (ONE), met en place une solidarit� qui sera activ�e � la demande de l�un ou de l�autre en cas de d�faillance du r�seau national. Une option qui risque d��tre difficile � concr�tiser au regard des difficult�s que connaissent les pays sur lesquels l�Alg�rie compte en cas de panne. N. I. Ce que pr�voit Sonelgaz Pour r�ponse � une demande sans cesse croissante, le plan d�investissement mis en place par la Sonelgaz � l�horizon 2017 s��l�ve � 19,8 milliards US$ dont 7,5 milliards pour la r�alisation de centrales thermiques au gaz et pas moins de 12,3 milliards US$ pour le transport et la distribution de l��lectricit� et du gaz. Le groupe a lanc� un appel d�offres international pour la r�alisation de sept nouvelles centrales �lectriques turbines � gaz r�parties sur le centre, l�est et l�ouest du pays. Au total, gr�ce � ce plan d�urgence, le parc de production de Sonelgaz sera renforc� de pr�s de 2000 mW et aura combl� toute la puissance d�ici � 2009. En partenariat avec Sonatrach, Sonelgaz a lanc� �galement les centrales de Koudiet Edraouch et de Terga d�une puissance totale de 1200 mW chacune. Ces m�gacentrales viendront, elles, r�pondre � la demande �nerg�tique � l�horizon 2012. N. I. L�apport des producteurs d��lectricit� ind�pendants En mettant un terme au monopole de Sonelgaz sur la production et la distribution de l��lectricit�, la loi du 5 f�vrier 2002 a permis l��mergence de plusieurs projets de producteurs ind�pendants d��lectricit�. C�est ainsi que la soci�t� Kahrama, dont le capital est d�tenu par l'am�ricain Black & Veatch � hauteur de 80%, a r�alis� une usine combin�e de production d'�lectricit� et de dessalement d'eau de mer � Arzew, que la soci�t� Shariket Kahraba Skikda a �t� cr��e pour d�velopper le projet de centrale �lectrique de 825 mW de Skikda. Son capital est d�tenu � 20% par SNC Lavalin alors que 80% sont r�partis entre la Sonatrach, la Sonelgaz et AEC et enfin Shariket Kahraba Hadjret Ennous, d�tenue � 51% par le consortium canado-�mirati SNC Lavalin- Mubadala, et � 49% par l�AEC pour la construction et l�exploitation de la centrale de Hadjret Ennous de 1200 mW.