L'objectif de la future compagnie à bas coûts de Lufthansa, qui sera réunie sous la bannière de sa filiale régionale Germanwings, est d'arriver à des résultats positifs à partir de 2015, a déclaré cette semaine le patron du groupe allemand Christoph Franz. En septembre, Lufthansa a annoncé la séparation à partir de janvier 2013 de ses opérations menées depuis ses "hubs" de Francfort et Munich, notamment les vols intercontinentaux, des opérations dites "décentralisées" effectuées par Lufthansa et ses filiales Germanwings et Eurowings. Cette seconde activité, qui a fait des centaines de millions d'euros de pertes ces dernières années, relie les aéroports de Berlin, Cologne et Düsseldorf, Hambourg et Hanovre et Stuttgart, et dessert plus d'une centaine de destinations européennes à partir de ces villes. Bon marché mais avec de la qualité La "nouvelle Germanwings" intègrera la flotte régionale de Lufthansa et Eurowings pour disposer de près de 90 avions et proposera des prix "bon marché" sans être une compagnie "low-cost" classique car elle fournira des services de qualité, a nuancé Christoph Franz. Elle n'aura cependant ni première classe ni classe affaires. Pour être rentable d'ici 2015, la nouvelle division devra s'aligner sur la compétitivité de Germanwings. "Le transfert de contrats salariaux va être difficile mais sans cela tout le projet est menacé", a prévenu Christoph Franz lors d'une conférence de presse à Francfort. Car le personnel de cabine de Germanwings coûte moins cher que celui de Lufthansa, "jusqu'à 40% de moins en fin de carrière", a précisé Carsten Spohr, directeur de la division passagers de Lufhansa. Et les pilotes de Germanwings, payés 20% de moins de l'heure que leurs collègues de Lufthansa, travaillent plus longtemps pour gagner le même salaire qu'eux à la fin du mois, a-t-il ajouté. Pour mémoire, Lufthansa est la maison mère de la compagnie aérienne Swiss.