La Grèce va mettre les bouchées doubles pour arriver à un accord avec la troïka des créanciers, UE-BCE-FMI, pour s'assurer du versement des prêts au pays, a assuré, avant-hier, le ministre grec des Finances. Nous avons parcouru 90% du chemin pour le versement de la tranche du prêt (...) nous sommes arrivés presque à la fin et il faut maintenant donner toutes les réponses aux sujets qui sont encore en suspens, a déclaré le ministre Yannis Stournaras au quotidien financier grec Imerissia, publié samedi. Ce serait un gaspillage de tout cet effort national, si on ne réussit pas, a-t-il prévenu. Ayant participé avec le Premier ministre grec Antonis Samaras, jeudi et vendredi, au sommet européen à Bruxelles, M. Stournaras mène depuis fin juillet les tractations avec la troïka sur les nouvelles mesures controversées pour 2013 et 2014. Chiffrées à 13,5 milliards d'euros, dont plus de neuf milliards concernent l'an 2013, l'adoption par le parlement grec de ces économies est la condition préalable avant le déblocage d'une tranche de 31,2 milliards d'euros. Tirée sur un prêt total de 140 milliards d'euros promis en février au pays et retardée depuis la crise politique au printemps suivie de longues tractations entre le gouvernement et la troïka, cette tranche est surtout destinée à recapitaliser les banques grecques en manque de liquidités. Qualifié de vital pour le pays, cet argent est crucial pour faire redémarrer l'économie et faire face aux dépenses régulières (retraites et salaires), a affirmé de son côté Simos Kedikoglou, porte-parole du gouvernement, lors d'un entretien à la télévision publique Net. M. Samaras s'est déclaré confiant la veille depuis Bruxelles sur le versement de cette tranche d'ici fin novembre et l'adoption de nouvelles économies par le parlement grec tout en rappelant que le pays n'a des réserves suffisantes que jusqu'au 16 novembre. Il s'est félicité de la déclaration positive sur la Grèce des dirigeants de la zone euro qui ont salué les progrès de la Grèce pour remettre sur les rails le programme d'ajustement dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à la veille à Bruxelles, en marge du sommet européen. Si la majorité de ces économies concernant des coupes dans les salaires et retraites ont été bouclées, les discussions butent actuellement sur les mesures pour plus de flexibilité du marché du travail réclamées par la troïka. Les représentants de la troïka ont quitté mercredi Athènes mais leurs équipes techniques sont restées dans la capitale grecque pour régler les questions en suspens, selon une source ministérielle.