Le Fatah de Mahmoud Abbas a obtenu sans surprise la victoire aux élections municipales de samedi dernier en Cisjordanie. Le président palestinien a voulu y voir dimanche un "référendum populaire" malgré la participation modeste et le boycott du Hamas rival. Selon les résultats préliminaires par localité publiés par la Commission électorale centrale (CEC), les listes "Croissance et indépendance" soutenues par le Fatah ont obtenu près de 440 des 1051 sièges en jeu, sans compter les listes proches du mouvement. A Hébron (sud), le Fatah a raflé 10 des 15 sièges. Il s'est en revanche incliné à Naplouse (nord), face à une liste dissidente qui a obtenu 10 sièges, contre 5 aux candidats officiels. Les résultats définitifs sont attendus dans les 48 heures. Le scrutin de samedi est le premier depuis les législatives de 2006 remportées par le Hamas. Quelques heures à peine après la fermeture des bureaux samedi, le Fatah se proclamait vainqueur. Il indiquait "considérer la victoire comme un large référendum populaire sur le programme politique du mouvement et sa performance nationale". Le Fatah a jugé satisfaisant le taux de participation de 54,8%. "Malgré les tentatives du Hamas, la participation a été bonne, ce qui prouve que les citoyens ont refusé la politique du Hamas", au pouvoir à Gaza, a-t-il assuré. Regrettant "l'insuffisant pluralisme politique et la compétition limitée", le Centre Carter, qui a supervisé toutes les élections nationales palestiniennes depuis 1996, considère ce scrutin comme "un pas positif mais limité vers la démocratisation des Territoires palestiniens". Il a appelé Fatah et Hamas à avancer vers la réconciliation nationale.