Pour tout Algérien, aujourd'hui, il ne s'agit plus d'ignorer son appartenance religieuse et civilisationnelle, mais plutôt de se reconnaître ainsi, de se respecter dans la tolérance, et surtout de découvrir les lignes convergentes de la Nation algérienne capables d'assurer au présent et au futur le bonheur durable, le progrès humain et spirituel de chaque membre de la société. Si les acquis d'adaptation à un monde nouveau et aux réalités culturelles, sociales et économiques algériennes ont abouti à la réalisation concrète de la stabilité politique du pays, c'est parce que l'islam qu'on a voulu importé a été brisé que le fait de l'islam authentique religion d'Etat s'est consolidé et s'exprime en solidarité et bien travaillé par les ferments du nationalisme. A cet égard, dans ses prêches à l'occasion de la prière de l'Aid Al-Adha, l'imam de la Grande mosquée d'Alger a donné un aperçu constructif consacré à l'édification et à la préservation de l'authenticité du pays et contre la " déliquescence ". Interpellant les fidèles à être attachés à l'islam modéré et au nationalisme sincère. Contre la déliquescence, il s'agit d'éviter les périls, et, par conséquent, de s'abstenir de faire du " folklorisme " religieux pour des desseins politiques, ou du népotisme exclusif. Se défaire de ces maux, c'est demeuré dans la vraie interprétation de l'islam, mais aussi d'apporter au pays et à la société la contribution précieuse et originale d'une œuvre pieuse. En effet, islam et nationalisme, depuis des décennies, ont toujours marché de pair, accomplissant par là une vocation fondamentale du peuple algérien. L'islam est la religion de l'Etat, et est l'une des composantes fondamentales de la personnalité nationale algérienne. Il a été prouvé que l'islam fut un facteur fondamental dans la mobilisation des capacités de la résistance face aux tentatives d'invasion étrangère et un rempart invulnérable qui a permis au peuple algérien de déjouer tous les plans visant à porter atteinte à sa personnalité. C'est dans l'islam, religion de l'effort militant, de la rigueur, de la justice et de l'égalité que le peuple s'est retranché aux heures les plus sombres et qu'il y puisa cette force morale et cette énergie spirituelle qui l'ont conforté dans l'espérance et qui lui ont permis de réunir les conditions de sa souveraineté nationale. Ce peuple était celui qui se lançait à corps " robuste " pour le renforcement de la souveraineté nationale et la stabilité en s'appuyant sur un islam au sens même de son Grand message. On comprend dans ces conditions que l'islam qu'on a voulu introduire dans la société algérienne dans les années 90, a été un instrument entre les mains d'un intégrisme qui avait pour tâche la destruction de l'environnement culturel, social et économique du pays. Mais on sait aussi que cet assaut contre les valeurs nationales s'est heurté à une vive résistance, qui s'est matérialisée, notamment par l'éclosion du mouvement de la Réconciliation nationale. Celle-ci a remodelé la société algérienne et en a fait une force cohérente, attachée à la même conviction, au même programme politique. L'équité et la fraternité en islam, loin du népotisme et du régionalisme, sont donc des principes qui déterminent actuellement la vie de la Nation algérienne. Son attachement à un islam tolérant favorise l'initiative et consolide l'élan dans l'édification du pays à un avenir garant et responsable.