Toutefois, la disponibilité du corail tout au long du littoral algérien dépend des résultats de l'étude d'évaluation de la ressource corallienne dont la clôture a été effectuée récemment à Oran. De nouvelles zones de corail rouge, seront probablement découvertes à la suite de cette opération qui a touché, une année durant, la côte depuis Annaba à l'extrême ouest. Cette étude scientifique, effectuée par le groupement momentané composé des trois entités "Creocean-Comex-Cnrs" de France, est en effet, selon les différents intervenants, partie prenante de l'expédition du navire "Janus 2", qui a découvert des "prémices" sur de possibles emplacements de corail à plusieurs endroits, signalant, que la présence de cette importante ressource "ne se limite pas, uniquement, aux régions de l'est, notamment, El-Kala". Ladite étude avait pour but de "dresser un état des lieux tant du point de vue de la qualité que de la quantité du stock, avant d'en proposer un plan de gestion. Cette expédition, encadrée par la coordination nationale du "projet corail" relevant du ministère de la Pêche et des ressources halieutiques, a touché cinq grandes zones où 36 sites ont été prospectés". Selon M. Olivier Lebrun, responsable à "Creocean", 205 inspections ont été effectuées et 111 heures d'images tournées. Pour la collecte de 240 colonies de corail rouge, totalisant 19 kg, des plongées ont été également effectuées dans 22 sites sur des profondeurs de 36 à 58 mètres, précisera-t-il. Il faut noter que c'est une ressource renouvelable, mais sa croissance est très lente, c'est pour cette raison qu'il s'avère nécessaire de mettre en place un plan d'aménagement et de gestion pour "une production pérenne", ont indiqué, pour leur part, des cadres ingénieurs en halieutique du ministère. La cartographie devant être élaborée suite à cette étude permettra non seulement la connaissance, avec une très grande précision, de l'implantation des colonies de corail à travers le littoral, mais également, leur exploitation d'une manière rationnelle permettant leur renouvellement cyclique, ont-ils soutenu. La disponibilité de la ressource corallienne, invite, cependant, à une réglementation stricte de sa gestion et de son exploitation, en dépit de son caractère renouvelable. L'exploitation des ressources coralliennes s'est faite, durant des siècles, sans interruption notable. D'où la promulgation du décret exécutif 01-56, portant suspension de la pêche du corail. La réouverture de cette pêche dépend, essentiellement, des résultats de cette étude, dont l'analyse a été confiée au laboratoire français spécialisé du CNRS. La mission "Janus 2" a permis, également, d'identifier des sites intermédiaires susceptibles d'être exploités dans un futur proche, ainsi que des sites qui resteront en jachère le temps nécessaire à leur régénération.