Le Groupe méditerranéen de l'eau est un ensemble d'établissements universitaires et de recherche dans le domaine de l'eau. Il comprend une cinquantaine d'institutions d'Etat qui travaillent sur la problématique, la gestion, la stratégie et la vision méditerranéenne sur l'eau. Le groupe est composé des pays méditerranéens du Nord et du Sud, il planche sur des sujets intéressants l'ensemble des pays en commun sur un "développement durable de l'eau" au niveau du bassin méditerranéen. Dans une déclaration faite hier, M. Ahmed Kettal, coordinateur de ce groupe méditerranéen pour l'eau et membre du Conseil mondial de l'eau, a expliqué le rôle du groupe en rapport avec la stratégie de l'eau pratiquée par l'Algérie. "Dans cette stratégie, nous tenons compte de l'expérience française, italienne, turque, espagnole, et aussi tunisienne et marocaine pour voir, en commun, comment gérer de façon rationnelle et efficace les ressources en eau. Dans cette stratégie, nous regardons le problème de management, le problème de gestion, celui de la formation, et le problème de la recherche", indiquera-t-il. Il s'agit, d'après lui, de mettre "nos expériences en commun pour aller de l'avant". Parlant de la coopération du Groupe méditerranéen de l'eau avec les autorités algériennes, M. Ahmed Kettal souligne que ce réseau méditerranéen des écoles et universités d'ingénieurs, travaille avec les pays méditerranéens, mais aussi avec des établissements algériens. Il cite dans ce registre l'Ecole polytechnique d'Alger, l'Ecole de travaux publics, l'Ecole d'architecture et certaines structures au niveau de l'eau. "Nous sommes en train d'essayer de monter un Master en management au niveau méditerranéen. Il sera fait en Algérie mais aussi dans d'autres pays et où on aurait un apport des uns et des autres, de voir comment gérer de façon rationnelle les eaux usées et la stratégie à faire ". " La première promotion du master de la gestion des eaux sera lancée dès octobre prochain ", indique-t-il. Il annonce également qu'en Algérie, une école doctorale en science de l'eau et développement durable, a été créée. Elle regroupe l'université de Boumerdès, Laghouat, Alger et Tizi Ouzou. D'après lui, cette école commencera à former des docteurs à partir du mois d'octobre prochain. "Nous aurons une quarantaine de candidats à former dans ce domaine, l'eau et le développement durable en Algérie. Nous pensons étendre l'école vers les pays du Nord de la Méditerranée et aux pays du Sud", explique-t-il encore. M. Ahmed Kettal indiquera par ailleurs que dans le domaine de la formation, le Groupe méditerranéen travaille avec d'autres institutions étrangères dans le domaine de la coopération en matière de formation. Il cite entre autres, l'Ecole centrale de Marseille, l'Ecole polytechnique de Barcelone, l'université d'Italie, mais aussi avec les Canadiens. "Dans ce cadre, nous recevons les professeurs et les experts qui viennent pour des cours de formation de courte durée, et nous envoyons, de notre côté, des étudiants stagiaires chez eux pour plus se former ", ajoutera-t-il. M. Kettal annoncera enfin l'organisation en commun d'une conférence internationale sur l'eau et le développement prévue à Alger, le 22 mars 2008.