Le ministre vénézuélien du Pétrole, Rafael Ramirez a déclaré, jeudi, que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pourrait décider d'une réduction de sa production de pétrole allant jusqu'à 500 000 barils par jour, lors de sa réunion du mois de décembre. Selon le ministre vénézuélien qui s'exprimait après une conférence de presse du président Hugo Chavez, à deux jours de l'élection présidentielle au Venezuela, pour laquelle Chavez est donné largement favori, l'Opep a abouti à un consensus en vue d'une réduction supplémentaire de sa production à l'issue de sa réunion du 14 décembre et le Venezuela pourrait proposer que cette réduction atteigne 500 000 barils par jour (bpj). "Nous avons initialement proposé 300 000 (barils par jour), cela sera probablement modifié pour atteindre 500 000", a-t-il déclaré. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole, précise M. Ramirez, a déjà mis en application le 1er novembre une réduction de ses pompages de 500 000 bpj par rapport au plafond officiel de 28 millions de bpj, dans le but de soutenir les prix. "Nous croyons qu'il y a un consensus favorable à une réduction (...) Nous avons eu des discussions avec les autres ministres et la plupart d'entre eux sont favorables à faire tout ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité du marché" a-t-il conclu. De son côté, Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a déclaré, lors de sa conférence de presse, que l'Opep avait convenu que le prix du pétrole devrait se situer à 50 dollars le baril. "Cinquante dollars le baril est le consensus de l'OPEP", a-t-il affirmé. Le consensus pour une réduction de la production du cartel, en décembre, se confirme de jour en jour. En effet, M. Chakib Khelil a déclaré, jeudi, que l'Opep pourrait décider de réduire encore sa production au début de 2007 en raison d'une baisse saisonnière de la demande prévisible au deuxième trimestre. La hausse de la production hors-Opep, l'an prochainn implique que l'organisation devra peut-être décider une réduction de sa propre production qui prendrait effet à l'occasion d'une réunion à Abuja en janvier, a-t-il ajouté. L'Arabie Saoudite, premier producteur de l'organisation, a déclaré, pour sa part, que celle-ci réduirait à nouveau sa production si les précédentes coupes ne parvenaient pas à équilibrer le marché. La possibilité d'une autre réduction de production de l'organisation, lors de sa réunion au Nigeria semble aggraver les préoccupations des négociants ces derniers jours. Conjuguée à l'annonce d'un temps froid dans la plupart des régions américaines et un déclin de 300 000 barils des stocks de brut durant la semaine dernière, cette possibilité a provoqué une hausse du pétrole au-dessus des 63 dollars. Le "light sweet crude", principal contrat de New York, pour livraison en janvier, a augmenté de 67 cents pour atteindre 63,13 dollars le baril, soit le prix le plus élevé depuis le 18 septembre. L'Opep semble donc retrouver du crédit d'autant que l'Angola, deuxième producteur de pétrole d'Afrique subsaharienne, est sur le point de demander son adhésion à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Cette candidature devrait renforcer le poids, aussi bien du cartel pétrolier que de l'Angola sur la scène internationale. La candidature angolaise devrait recevoir une réponse favorable cela ne fait pas de doute. En effet, L'intention de l'Angola de demander son adhésion à l'Opep est une bonne initiative a jugé l'Organisation, mais cette dernière n'a pas encore reçu de demande officielle dans ce sens, selon un porte-parole. Les réserves prouvées de pétrole et de gaz en Angola se montent à 6 milliards de barils équivalent pétrole. La production pétrolière angolaise qui atteint actuellement 1,4 million de barils quotidiens devrait passer à 2 millions cette année grâce aux investissements étrangers. Par ailleurs, la victoire électorale de Rafael Correa lors de l'élection présidentielle en Équateur, dimanche 26 novembre, constitue un autre éventuel membre de l'organisation. Le nouveau président équatorien s'est engagé à ne pas signer le traité de libre-échange avec les Etats-Unis et à réintégrer l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep).