Adecco affiche des résultats en baisse au troisième trimestre 2012, reflétant les restructurations en cours. Le numéro un mondial du placement de personnel a vu son bénéfice net fléchir de 18% en un an à 118 millions d'euros. Tenant compte des coûts de réorganisation, le résultat opérationnel EBITA a diminué de 7% pour s'établir à 210 millions d'euros, a communiqué, hier, le groupe basé à Glattbrugg (ZH). Hors ces éléments, il a atteint 232 millions d'euros (-3% à taux constants). Le chiffre d'affaires du groupe a quant à lui stagné à 5,28 milliards d'euros, mais accuse un recul de 5% à taux constants. L'activité du placement permanent a notamment enregistré un déclin organique de 10% lors du trimestre sous revue, précise Adecco. Les charges de restructuration s'élèvent à 22 millions d'euros, dont 19 millions pour la France, premier marché du groupe, 1 million pour l'Allemagne et 2 millions pour l'Amérique du nord. Dans l'Hexagone, le regroupement des marques Adecco et Adia sous la première est en bonne voie, indique le groupe. La mesure doit entraîner la suppression de plus de 500 emplois outre-Jura. En douze mois, les effectifs globaux du groupe ont diminué de 3% pour s'établir à près de 33 000 équivalents temps plein, pour un réseau de quelque 5 500 filiales. Europe du sud stabilisée Dans le détail des marchés, les revenus ont le plus fortement diminué en France au troisième trimestre, soit de 16% à 1,348 milliard d'euros. Au Japon, le tassement atteint 15% à 379 millions. En Suisse, il s'inscrit à 11%, à 117 millions d'euros. L'Australie/Nouvelle Zélande connaît une contraction de même ampleur. Le chiffre d'affaires a chuté en Italie de 14%, après un bond de 19% un an plus tôt, tandis que le recul atteint 12% dans la péninsule ibérique. Pour ces deux marchés, le déclin s'est stabilisé, relève toutefois Patrick De Maeseneire, patron d'Adecco. En revanche, la société poursuit sa croissance en Amérique du nord, son deuxième marché, où le chiffre d'affaires a crû de 3% à 977 millions d'euros. Les pays émergents, tirés par l'Amérique latine (y compris le Mexique), ont progressé de 9% à 466 millions d'euros. Au Royaume-Uni et en Irlande, troisième marché, les revenus se sont étoffés de 9% à 517 millions d'euros, mais ont plongé de 31% dans le placement permanent. En outre, les frais de sponsoring liés aux Jeux Olympiques de Londres ont pesé sur la rentabilité du troisième trimestre, rapelle Adecco. Ralentissement au 4e trimestre Adecco a battu les attentes des analystes consultés par l'agence d'informations financières AWP, qui prévoyaient un bénéfice net de 109 millions d'euros et des revenus de 5,274 milliards. À la mi-séance, à la Bourse suisse, le titre gagnait 3,03% à 46,52 francs, alors que le SMI progressait de 0,40%. Le spécialiste du travail temporaire signale avoir observé un ralentissement au début du quatrième trimestre par rapport au précédent. Il maintient cependant son objectif de marge EBITA supérieure à 5,5% à moyen terme. "Le groupe a besoin d'une solide croissance des ventes pour atteindre cet objectif, a déclaré Patrick De Maeseneire, cité par AWP. La priorité reste donc à la discipline des prix et au contrôle des coûts. Au quatrième trimestre, un investissement supplémentaire de 15 millions d'euros est annoncé pour optimiser la base des coûts.