L'indice de confiance des consommateurs japonais a continué de reculer en octobre pour le deuxième mois de suite, la conjoncture morose au Japon et à l'étranger rejaillissant sur le moral et les décisions économiques des particuliers. L'indice général de confiance (exprimé en données corrigées des variations saisonnières) s'est établi à 39,7 points le mois dernier, contre 40,1 points en septembre. Cet indicateur du moral des citoyens, qui avait chuté après le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel, s'était ensuite rétabli au fil des mois, mais la dégradation de l'économie mondiale a recommencé à le malmener et il évolue en dents de scie depuis le début de l'année. L'indicateur d'octobre a été calculé à partir d'une étude menée le 15 du mois auprès de 6.720 foyers dans l'archipel. Un résultat inférieur à 50 indique que les particuliers qui redoutent une détérioration de l'environnement économique sont plus nombreux que ceux qui entrevoient une amélioration. Dans le détail, le sous-indicateur de perception du bien-être économique en général a cédé 0,5 point à 40,1 points, celui des perspectives de revenus a diminué de 0,2 point à 39,5 points. Le sous-indice de l'emploi a pour sa part baissé de 0,5 point à 37,2 points et celui des intentions d'achat de biens durables a reculé de 0,4 point à 41,8 points. L'excédent courant du Japon plonge de 68,7% en septembre sur un an L'excédent des comptes courants du Japon a plongé de 68,7% en septembre sur un an, à cause d'une chute des exportations sur fond de demande mondiale fragile et d'une hausse de la facture énergétique provoquée par l'accident de Fukushima, a annoncé le ministère des Finances. La troisième puissance économique mondiale a dégagé un excédent courant de 503,6 milliards de yens (5 milliards d'euros). Les exportations ont dévissé de 10,5%, en partie du fait de moindres commandes émanant de Chine, le premier partenaire commercial du Japon. La croissance a en effet ralenti dans l'Empire du milieu, ce qui a pesé sur les achats chinois de biens d'équipements Made in Japan, comme les générateurs électriques, les engins de chantier et les appareils de manutention. Conséquence d'une crise diplomatique sino-nippone autour d'un archipel contesté de mer de Chine orientale, les livraisons de voitures nippones, parfois victimes de boycott des consommateurs chinois, ont aussi freiné. Les ventes vers l'Union européenne en pleine crise d'endettement et cure d'austérité ont aussi nettement fléchi. Dans le même temps, les importations japonaises ont grimpé de 4,5% par rapport à septembre 2011, dopées par des achats massifs de pétrole, charbon et gaz naturel. Les compagnies d'électricité ont en effet besoin de beaucoup plus d'hydrocarbures pour faire tourner à plein leurs centrales thermiques, afin de compenser l'arrêt quasi total des réacteurs nucléaires du pays depuis l'accident de Fukushima de mars 2011. Au final, la balance commerciale du Japon a subi un lourd déficit de 471,3 milliards de yens (4,7 milliards d'euros), valeur inférieure à celle annoncée fin octobre du fait d'un mode de calcul excluant les frais d'assurance et de transport. En septembre 2011, la balance commerciale avait enregistré un excédent de 372 milliards de yens. La balance des services a vu de son côté son déficit triplé sur un an en septembre, à 280 milliards de yens (2,8 milliards d'euros). Les comptes courants sont restés dans le vert grâce au solde largement positif bien qu'en légère décrue du compte des revenus (-6% à 1.309 milliards de yens, soit 13 milliards d'euros), qui reflète les rendements des investissements japonais à l'étranger. La balance des transactions courantes est le meilleur indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde, car elle prend en compte non seulement les échanges des biens, mais aussi ceux de services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les transferts courants.