Un autre ministre de l'Industrie ou de la relance de l'économie, ou plutôt de la relance industrielle, expose ce qui est présenté comme une ambition du gouvernement, pour expliquer les raisons pour lesquelles devrait être respectée la politique déjà annoncée et même mise en œuvre. On se disait quand même à quoi avait servi le processus de relance de l'industrie et pourquoi nous ne parlions plus des programmes de mise à niveau depuis assez longtemps et pourquoi en parlons, nous aujourd'hui. Ceux qui les avaient initiés n'en parlent plus et ceux qui les avaient subis n'en parlent pas non plus.Et pourtant, il faudrait bien procéder à un premier bilan pour les approfondir ou les faire cesser Qu'a-t-on à perdre à faire les premiers bilans? Nous parlions d'une entrée dans le libéralisme pratiquement brutalement avec une économie déphasée dans un contexte d'amincissement drastique des marges de manœuvre financières. Nous nous disions encore pourquoi, ne parlons plus des programmes de mise à niveau. Dans la foulée, nous parlions d'une entrée dans un multipartisme non balisé avec des projets incompatibles entre eux, si incompatibles qu'il est devenu difficile que les alternances puissent se faire sans douleur et sans remise en cause des grandes politiques de l'Etat.Sur le plan de l'économie, nous redoutons encore l'entrée dans l'OMC, le démantèlement tarifaire qui se traduira par le démantèlement de l'économie. Nombre d'intervenants intègrent dans leurs discours les miracles de programmes de mise à niveau de notre économie. Des miracles qui nous feraient rattraper les retards accumulés. Pourrons-nous dire que nous attendons de connaître les résultats alors que l'évaluation en question demeure inconnue, du moins pour les populations?