Le géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone est tombé dans le rouge au premier semestre sous le poids de dépréciations massives liées à la dégradation de la conjoncture en Espagne et en Italie, a-t-il annoncé, hier. Le groupe a accusé une lourde perte nette de 1,977 milliard de livres (2,47 milliards d'euros) contre un bénéfice net de 6,679 milliards un an plus tôt. Cette perte est due principalement à des dépréciations des écarts d'acquisition de 5,9 milliards de livres de ses activités en Espagne et en Italie en raison notamment de "conditions de marché difficiles", a-t-il expliqué dans un communiqué. "Nous avons continué de faire des progrès au cours des six derniers mois sur nos priorités stratégiques, avec une bonne croissance dans les données et sur les marchés émergents en particulier. Cependant à court terme, nos résultats reflètent des conditions de marché plus difficiles, principalement en Europe du sud", a commenté le directeur général du groupe, Vittorio Colao. Malgré cette perte, le groupe a décidé de choyer ses actionnaires en lançant un programme de rachat d'actions de 1,5 milliard de livres dès qu'il aura reçu le dividende de 2,4 milliards de livres que l'opérateur américain de téléphonie mobile Verizon Wireless, dont il détient 45%, doit lui verser "d'ici la fin 2012". Vodafone a par ailleurs annoncé une hausse de 7,2% de son acompte sur dividende à 3,27 pence. Au chapitre des perspectives, Vodafone indique s'attendre désormais à un bénéfice opérationnel ajusté annuel dans le haut de la fourchette de 11,1-11,9 milliards de livres communiquée au marché.