La compagnie norvégienne Statoil a annoncé, hier, la reprise (partielle) de la production pétrolière sur une importante plateforme en mer du Nord après plusieurs jours d'interruption qui avait amputé de 8% la production totale d'or noir du pays scandinave. Fermée le 15 novembre après la détection de corrosion dans une citerne d'un système de traitement du gaz, la plateforme Troll C a repris les opérations de pompage dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué Statoil dans un communiqué. Selon le groupe, la solution technique retenue pendant la durée des réparations devrait permettre à la plateforme de produire à environ 70% de ses capacités. En temps normal, l'installation extrait environ 120 000 barils de pétrole et 10,5 millions de m3 de gaz naturel par jour. Ces volumes comprennent les hydrocarbures extraits sur le champ Fram physiquement rattaché à Troll C. En octobre, la Norvège, septième exportateur mondial de pétrole et le deuxième exportateur de gaz, a produit 1,473 million de barils d'or noir par jour. Dans la pratique, Statoil a décidé de réinjecter le gaz dans le gisement, sans traitement préalable. La durée des travaux de réparation est indéterminée, a précisé le groupe. Avec Troll A et Troll B, Troll C, est l'une des trois installations de production sur le gisement Troll, qui est la principale réserve de gaz du pays. Outre Statoil qui en détient 30,58%, Troll regroupe l'entreprise publique norvégienne Petoro (56%), l'anglo-néerlandais Shell (8,1%), le français Total (3,7%) et l'américain ConocoPhillips (1,6%), selon la direction norvégienne du pétrole. Couvert par une autre licence de production, Fram est quant à lui détenu par Statoil (45%), l'américain ExxonMobil (25%), le français GDF Suez et le japonais Idemitsu (15% chacun).