Le CCE extraordinaire n'a pas apporté d'informations aux syndicats sur d'éventuels repreneurs pour les hauts fourneaux de Florange. La direction d'ArcelorMittal a évoqué, avant-hier, une "situation encore plus morose en 2013 qu'en 2012" pour une partie de ses activités, lors d'un comité central d'entreprise extraordinaire qui s'est conclu à la mi-journée sans apporter d'informations aux élus sur d'éventuels repreneurs pour les hauts fourneaux de Florange (Moselle), selon des élus syndicaux. Le CCE extraordinaire d'ArcelorMittal convoqué à Paris a porté sur la situation économique et industrielle de la zone "Atlantique et Lorraine", comprenant 11 hauts fourneaux, dont cinq actuellement à l'arrêt (deux à Florange, deux à Liège en Belgique, un à Dunkerque). "La direction nous a dit que la situation serait encore plus morose en 2013 qu'en 2012 et nous a annoncé que le haut fourneau n°2 de Dunkerque ne redémarrerait pas en janvier", a déclaré François Pagano, élu CFE-CGC. "Pour l'instant, les six hauts fourneaux en activité dans la zone suffisent à répondre à la demande, nous dit la direction", a poursuivi François Pagano. Interrogé sur la possibilité d'un arrêt définitif du haut fourneau n°2 de Dunkerque, le syndicaliste a souligné qu'à "Florange, ça a commencé comme ça". Jean-Marc Wécrin, délégué syndical CFDT, a confirmé que la direction avait "dépeint un tableau assez sombre de la situation", précisant que "le fourneau n°2 pourrait ne pas redémarrer de tout 2013". Chômage partiel longue durée La direction a par ailleurs annoncé qu'elle déposait une nouvelle demande de chômage partiel longue durée (APLD) pour la zone Atlantique et Lorraine, selon la CGT, qui a précisé que ces mesures s'appliqueraient en premier lieu Florange. Dès avant l'ouverture du CCE, les syndicats avaient fait part de leurs inquiétudes pour le site de Florange. "Nous sommes très pessimistes. Il n'y a eu aucune visite du site", ce qui "à 15 jours de la clôture des dépôts de dossiers" est mauvais signe, avait souligné François Pagano. "Pour l'instant, c'est le statu quo". Lors du dernier CCE extraordinaire, il y a deux semaines, les syndicats avaient été informés que seule une poignée de repreneurs restait en lice, sur la centaine de candidats ayant contacté le n°1 mondial de l'acier, selon des sources syndicales. "On attend que quelqu'un se manifeste, qu'on nous donne une information positive. On commence à s'inquiéter", avait aussi déclaré Jean-Marc Wécrin.